Jour 14, Randonnée sur le Bláhnúkur

14 Septembre 2013

Vue sur la vallée de Jökulgil

Deuxième demi-journée au Landmannalaugar consacrée à une randonnée menant au sommet du volcan Bláhnúkur et offrant un incroyable panorama de la région. La neige qui est tombée la veille offre un paysage sublime contrastant avec les couleurs éclatantes de la terre nue.


Ascension du Bláhnúkur

Après une bonne nuit de sommeil sans encombres au refuge (les boules quies en dortoir, c’est magique !) et une petite grasse matinée, petit déjeuner dans la salle à manger – cuisine commune.

Malgré un ciel encore voilé, la météo a l’air plus clémente aujourd’hui. Départ vers 10h pour la randonnée menant au sommet du Bláhnúkur. Le départ se fait derrière le parking du refuge, puis un petit pont en bois permet de traverser la rivière de Brennisteinsöldukvisl s’écoulant dans les gorges de Graenagil et terminant sa course dans la vallée de Jökulgil. Cette vallée de 13 km de long débouchant au refuge du Landmannalaugar est connue pour ses paysages extraordinaires de montagnes rhyolitiques et les multiples ruisseaux qui en parcourent le fond. Une digue a été construite prés du site du Landmannalaugar pour prévenir le risque d’inondations.

Le sentier menant au sommet enneigé du volcan Bláhnúkur (945 mètres) grimpe en lacets sur une pente caillouteuse et raide, ce qui rend l’ascension très glissante. La roche volcanique de couleur bleu-gris composant la montagne est en effet très friable et roule sous les pieds.  Aucune végétation ne pousse sur les 345 mètres de dénivelés. Il suffit toutefois de parcourir quelques centaines de mètres pour avoir une magnifique vue au Nord sur la vallée de Jökulgil avec ses montagnes colorées et à l’Ouest sur la zone parcourue la veille en randonnée : la coulée de lave de Laugahraun, le Mont Breinnisteinsalda et les gorges de Graenagil.

Le sentier suit la ligne de crête de la montagne. Très vite, on atteint la partie enneigée. Les dernières chutes de neige rendent l’ascension difficile. Nos pieds s’enfoncent dans la poudreuse jusqu’aux mollets mais on distingue quand même le chemin. Cela n’empêche que plus on prend de l’altitude, plus il y a de la neige et plus cela glisse. Heureusement, le panorama vaut le coup et les multiples arrêts pour se retourner et prendre des photos permettent de souffler un peu. Le Sud amène de lourds nuages noirs et quelques flocons de neige tombent par intermittence.

Une table d’orientation au sommet permet de se repérer un peu, avec un panorama éblouissant à 360°C. Ce qui est vraiment impressionnant c’est la différence de paysage entre le Nord et le Sud. Au Sud, les montagnes sont toutes enneigées et les reliefs sont plutôt doux, ce qui donne l’impression d’être face à une énorme meringue. Le paysage est d’un blanc omniprésent avec un ciel lourd et chargé. En revanche, au Nord, la neige se fait plus rare et laisse apparaître les couleurs orangées des montagnes rhyolitiques, les vallées sont également colorées, parcourues de cours d’eau bleu et de mousse verte, et des lacs et des coulées de lave noires viennent s’ajouter ici et là. De rares faisceaux de lumières viennent éclairer le paysage par petites touches…

Le chemin redescend sur l’autre flanc de la montagne, en direction du Breinnisteinsalda. Problème : il n’y a plus aucune trace de balisage ni de sentier. Celui-ci doit être caché par la neige et apparemment, aucun randonneur n’est encore passé par là aujourd’hui… Après quelques minutes de recherche, on se décide et l’un de nous ouvre la voie. On descend comme on peut en suivant la crête tout d’abord dans la neige puis à flanc de montagne en glissant sur la pente caillouteuse. C’est laborieux et limite dangereux ! On arrive enfin dans le lit de la rivière Brennisteinsöldukvisl, bien content d’être descendu sans encombres malgré la douleur aux genoux et les fesses tachées de boue et de neige…


Retour par les gorges de Graenagil

On essaye ensuite de trouver un endroit pratique pour traverser la rivière sans se mouiller les pieds. Les grosses pierres ne manquent pas et on traverse assez facilement le cours d’eau. On rejoint alors le balisage de la randonnée des gorges de Graenagil parcourue la veille et qui serpente au pied du Mont Bláhnúkur. La montagne enneigée contraste fortement avec les couleurs vives de la mousse et des roches tapissant les gorges… Au final, cette randonnée aura durée 3h, beaucoup plus que ce qui avait été envisagé, mais les conditions météorologiques n’ont pas vraiment aidé…

Avant de quitter le Landmannalaugar pour la suite de la journée, une petite pause bien méritée au camion-snack du refuge, avec chocolat chaud et barre chocolatée, permet de reprendre quelques forces et de faire le point sur la suite de la journée. Notre dernière étape en Islande se fait à Hveragerdi prés de Reykjavík, ce qui nous laisse l’après-midi pour la rejoindre. On se décide donc pour aller visiter la vallée de la Þjórsá, une des régions habitées par les premiers colons et parsemée de chutes d’eau.

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2 Commentaires

  1. que c »est joli !

    1. Merci beaucoup !

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