Jour 2, à la découverte des traboules du Vieux Lyon

19 Décembre 2014

Lever de soleil sur Lyon

Le Vieux Lyon est un beau quartier Renaissance s’étendant sur la rive gauche de la Saône, au pied de la colline de Fourvière. Musées, rues Renaissances avec leurs célèbres traboules, églises et cathédrale font la richesse de ce quartier. La station de métro du Vieux Lyon y est située en plein cœur et les deux lignes de funiculaires permettent d’accéder à la colline de Fourvière. Au programme de la journée : déambulation dans les rues du quartier, à la recherche des traboules et de ses richesses architecturales, puis visite du musée Miniature et Cinéma.


La météo est guère clémente encore ce matin. Malgré un joli lever de soleil au-dessus des immeubles, celui-ci disparaît bien vite derrière une couche nuageuse toujours présente. Après un copieux petit-déjeuner avec buffet à volonté à l’hôtel Mercure, direction la station de métro Charpennes située à deux pas pour rejoindre le Vieux Lyon. La ligne A du métro relie la périphérie Est de Lyon à la gare Lyon Perrache, située sur la Presqu’île. Une seule correspondance à la station Bellecour pour rejoindre le métro D permet d’accéder au quartier du Vieux Lyon.

La primatiale St-Jean-Baptiste

La journée commence par la place Saint-Jean et sa cathédrale. Il s’agit en réalité de la Primatiale St-Jean-Baptiste, siège épiscopal de l’archidiocèse de Lyon : l’archevêque de Lyon a le titre de Primat des Gaules. La vaste place pavée met en avant l’imposante façade gothique de la cathédrale. Les trois portes sont encadrées de prés de 300 médaillons représentants des scènes bibliques, historiques et quotidiennes. La grande rosace de 8 mètres de diamètre surmontant la porte centrale est également majestueuse. Construite entre les 12e et 15e siècles, on remarque également la partie romane à droite de la cathédrale. Les façades des maisons entourant la place de type Renaissance s’intègrent parfaitement bien dans le décor.

À l’intérieur, seule une partie de la nef est accessible, le cœur et le transept de la cathédrale étant en travaux. Il ne sera donc pas possible de voir la remarquable horloge astronomique. En revanche, l’exposition sur le Trésor de la Cathédrale est accessible gratuitement. Elle présente une collection d’objets allant de l’époque byzantine au 14e siècle rassemblée par les cardinaux de Bonald et Fesch : vêtements liturgiques, tapisseries, objets de cérémonie, émaux limousins orfèvrerie etc…


Les traboules du Vieux Lyon

La journée continue avec la visite des rues du Vieux Lyon en essayant de dénicher les fameuses traboules où se cachent de superbes cours intérieures. Pour découvrir les trésors de l’architecture Renaissance, il faut s’aventurer de l’autre côté des portes, ne pas hésiter à entrer dans les cours intérieures des immeubles. Chose que nous n’avions pas vraiment comprise au début, c’est pourquoi nous cherchions les traboules en vain. Une convention de droit de passage a été adoptée entre les propriétaires, la Ville de Lyon et la Communauté Urbaine, ce qui rend accessible les traboules et les cours généralement de 7h à 19h/20h.

Les traboules sont typiques de la région Lyonnaise, il s’agit de « raccourcis » permettant de passer d’une rue à une autre en passant par des couloirs et des cours intérieures d’immeubles. Du latin trans (à travers) et ambulare (marche), il s’agit bien de passer à travers [les immeubles] à pied. On ne compte pas moins de 320 traboules dans la ville dont 50 ouvertes au public, construites à des périodes différentes. Dans le quartier de la Croix-Rousse, les traboules sont apparues aux 18e et 19e siècles lors de l’essor industriel de la soie lyonnaise et elles servaient essentiellement à protéger le textile des intempéries pendant le transport. Construites à la Renaissance dans le quartier du Vieux-Lyon, sur le modèle du patio romain (galerie italienne, puits, sculptures et escaliers à vis…), les traboules facilitaient l’accès à l’eau. Elles permettaient également de gagner de la place, en construisant deux immeubles à une distance moins importante que s’il fallait les séparer par une rue… Pendant la 2e guerre mondiale, les traboules ont servi à abriter les allées et venues des résistants lyonnais.

De la place St-Jean à la place St-Paul, où se tient un peu en contrebas l’église St Paul, cela devient vite un jeu de trabouler ! Parmi celles que nous avons visité, il y a la traboule conduisant au n°10 du Quai Romain-Rolland, depuis le numéro 2 de la place du Gouvernement. Ce dernier bâtiment abritait l’hostellerie de St Christophe qui recevait des voyageurs. L’écurie est placée sous la cour intérieure, ce qui explique le niveau surélevé de celle-ci, accessible de part et d’autre par des escaliers. La traboule mène vers les berges de la Saône, d’où on peut observer les façades colorées de l’autre côté de la rivière et la passerelle rouge du Palais de Justice.

Ne manquez pas également la Rue des Trois-Maries avec ses magnifiques façades du 15e et 16e siècles. La longue traboule (la plus longue du quartier) qui serpente à travers quatre immeubles et quatre cours, reliant le n°54 de la rue St-Jean au n°27 de la rue du Bœuf, est impressionnante. Bien qu’elle soit moins mise en valeur que les autres, il se dégage une atmosphère particulière, les passages sont étroits et sombres, ce qui donne la sensation de passer par un passage secret…

De nombreuses traboules ont également été fermé ou privatisé par les riverains, mais les cours intérieures (appelées miraboules) sont toujours accessibles. Au n°16 de la rue du Bœuf, on trouve la magnifique Tour Rose dans une cour fleurie. Le roi Henri IV y aurait séjourné en 1600 lors de son mariage avec Marie de Médicis, célébré à la Primatiale St-Jean. Ne manquez pas au numéro 8 de la rue Juiverie, la magnifique galerie réalisée par Philibert de l’Orme vers 1536, ou au numéro 23 la Maison Dugasavec sa façade de type florentin ornée de sculptures à têtes de Lyon et un bel escalier à la française. La rue de la Juiverie est en effet une des plus belles du quartier avec ses nombreuses fenêtres à meneaux ouvragés, à ses portes sculptées et à ses sculptures.


La cour et le jardin suspendu du musée Gadagne

Un petit détour par le Musée Gadagne permet d’admirer la superbe cour intérieure de l’hôtel particulier de la famille Gadagne, l’une des plus importantes fortunes lyonnaises. La cour est une des plus grandes du Vieux Lyon et reflète typiquement l’architecture Renaissance avec un puits, des fenêtres ouvragées et une galerie. Sur les toits du Musée, en accès libre, on découvre les magnifiques Jardins Suspendus où se niche prés de la terrasse le Café Cadagne. Petit bol de verdure en plein cœur de la ville, ce lieu est surprenant et a un certain caché. Le temps maussade du jour nous laisse totalement seul sur ces quelques mètres carrés mais il est facile d’imaginer l’endroit bondé de monde par beau temps… Les jardins se composent de plantes ornementales et médicinales et, au fond, de petites grottes de fraîcheur et une fontaine ont été réaménagé.

Jardins suspendus du musée Gadagne

Après cette balade urbaine fatigante, direction le Musée Miniature et Cinéma pour la suite de la journée.


Bonus, un aperçu de la journée en vidéo

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