Jour 1, Vallée de La Durance, de Briançon au lac de Serre-Ponçon

12 Juillet 2018

Lac de Serre-Ponçon

Première journée dans les Alpes, avec au programme pas mal de route, de la préparation et de la prise en main du van, du repérage et une bonne dose d’improvisation, avec en fond de carte postale des lacs. Je dois en effet rallier Montpellier à Briançon où je dois récupérer le van d’Alice en début d’après-midi. Le long de la vallée de La Durance, du lac de Serre-Ponçon jusqu’à Briançon, je repère les endroits où je veux aller et commence ce voyage en mode slow-travel… Mes grands-parents habitent non loin de Gap, c’est une région que je connais un peu et où j’ai beaucoup de souvenirs.

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J’attends avec impatience l’arrivée au lac de Serre-Ponçon, dans mes souvenirs il était d’un bleu azur et gigantesque. Cela ne manque pas, j’arrive par Chorges via la N94 et l’arrivée sur le lac est grandiose. Je suis excitée comme une enfant et regarde dans toutes les directions, pour repérer, admirer, me remémorer… J’ai survolé la région avec mon grand-père en planeur quand j’avais environ sept ans depuis Barcelonnette. Il préfère d’ailleurs l’accès au lac de Serre-Ponçon par le Sud, où la route (beaucoup plus longue) le contourne plus sur les hauteurs.

La N94, est plus directe, elle longe la voie ferrée et le lac par le Nord, sur une courte portion, mais les rives sont plus dégagées et il y a de nombreux stationnements possibles. Le premier point de vue que l’on a sur le lac donne sur la baie Saint-Michel, avec la chapelle Saint-Michel de Prunières    et son île affleurant l’eau turquoise et dominée derrière par le Pic de Morgon, montagne qui m’accompagnera durant plusieurs jours.

Le Rabioux

Je poursuis par Savines-le-Lac et continue la remontée de La Durance. Un autre point de vue offre un panorama impressionnant sur la rivière du Rabioux se jetant dans La Durance. Plus loin, j’arrive non loin de Guillestre, porte d’entrée du Parc Naturel Régional du Queyras, où les souvenirs de ma visite de la citadelle Vauban de Mont-Dauphin    et le bain dans les sources chaudes du Plan de Phazy me reviennent. Celles-ci, en bord de route, me paraissent aujourd’hui beaucoup moins intéressantes.

J’arrive à Briançon vers 14h. Alice adore l’escalade et les sports de montagne. Elle a réalisé elle même les aménagements de son van, un fourgon Transporter T5, en fonction de ses besoins afin de pouvoir y caser tout son équipement. Son accueil est chaleureux, elle n’hésite pas à me donner pleins de conseils. Je suis passée par Wikicampers pour louer son van et je trouve cette option intéressante pour ceux qui veulent occasionnellement voyager en van ou en camping-cars ou ceux, comme moi qui veulent se faire une première expérience.

Après avoir chargé mes affaires, je repars au volant du T5, toute contente et excitée par cette nouvelle aventure. Un arrêt au supermarché pour faire le plein et je redescends direction le lac de Serre-Ponçon. Il est déjà tard et je savais que je ne ferais pas grand chose de cette journée. J’avais toutefois au préalable repéré un petit lac au-dessus du lac de Serre-Ponçon : le lac Saint-Apollinaire où je souhaite aller faire un tour.

Sur la route, je suis effarée par le nombre de camping-cars et vans. Certains sont même installés en bord de route. Cela m’effraie un peu pour le côté “tranquille” que je recherche et ce n’est pas du tout sur ce genre de spot que je souhaite me poser pour dormir… Mais, l’inquiétude s’estompe vite car à peine quitté la route principale pour montrer vers Saint-Apollinaire, je trouve mon le lieu idéal pour la nuit, en empruntant au hasard un chemin surplombant le lac de Serre-Ponçon.

Vue sur le lac de Serre Poncon depuis St-Apollinaire

Après avoir vérifié que je pouvais rester là sans gêner, je repars. La route vers le village de Saint-Apollinaire est un bon entrainement de prise en main du van tant les virages sont serrés et la pente importante. Le T5 gère très bien la montée. Je trouve même que la conduite est facile et malgré la longueur du véhicule les manœuvres sont aisées. Du village de Saint-Apollinaire, la vue sur le lac de Serre-Ponçon, la vallée et le Pic de Morgon est impressionnante. La route panoramique continue encore quelques kilomètres jusqu’au lac, intimiste et niché au cœur des mélèzes et flanc de la montagne. C’est un très bon arrêt pour se dégourdir les jambes après cette longue journée au volant.

Ce lac glaciaire s’est crée après un glissement de terrain. Il est réputé pour la pêche mais aussi très agréable pour pique-niquer et passer un bon moment de détente, se baigner, se balader. On en fait aisément le tour grâce à une passerelle en bois. Le côté Sud, au soleil et face au Pic Morgon offre une belle pelouse avec vue. De l’autre côté, à l’ombre des mélèzes, on trouve des coins pour se poser. J’aime beaucoup ce lac pour sa tranquillité et sa vue.

Pour ceux qui ont la bougeotte, le paddle est autorisé sur le lac. Pour les randonneurs, un sentier grimpe la montagne, offrant de superbes vues sur le lac de Serre-Ponçon. Il s’agit d’une variante du GR50, GR de Pays « Tour du Lac de Serre-Ponçon » passant par le lac Saint-Apollinaire, qui rejoint le chemin principal du GR50 à hauteur de la cabane de Joubelle, où on peut continuer sur une autre variante menant aux Aiguilles de Chabrières. Je me balade autour du lac et sur les hauteurs, en parcourant une partie du chemin de randonnée, pendant une bonne heure et demi. Les vues sont magnifiques, le sentier plutôt facile, il est même fréquemment emprunté par des VTTistes.

Apéro bivouac

Vers 19h, je reprends le van pour m’installer à mon premier spot de bivouac. L’endroit est idyllique, la vue à couper le souffle, je suis à l’abri des regards et je ne dérange personne. Je sors ma guitare et une bière bien fraîche. Je me dis que ce sera difficile de faire mieux les prochaines nuits. Je profite de l’instant, face au au Pic de Morgon et au lac de Serre-Ponçon qui m’offre un somptueux coucher de soleil…

Coucher de soleil

Le voyage en van a le vent en poupe ces derniers temps. Mais, comment s’y retrouver dans ce jargon de mots, d’abréviations et d’acronymes ? Voici un petit topo pour vous éclairer et faire la différence :

  • Une question de taille…

La différence principale entre un fourgon et un van est le gabarit : un fourgon a généralement un gabarit plus important qu’un van. Et de ce gabarit va dépendre un aménagement différent et un usage différent.

Au niveau des tailles, on distingue généralement les véhicules de plus de 2 mètres de haut, à ceux inférieurs à deux mètres (H2/H1). Ces derniers présentent l’avantage de pouvoir passer partout, notamment sous les barres de parkings mais également en catégorie 1 sur l’autoroute (comme un véhicule classique). La longueur est également différenciée (L1/L2) entre ceux de 2 mètres et ceux supérieurs à deux mètres de longs.

Un fourgon fait donc généralement plus de deux mètres de haut, on peut s’y tenir debout, et peut atteindre plus de 6 mètres de longs. Il a donc l’avantage d’avoir un espace de vie plus grand et de pouvoir installer un WC et/ou une douche. Par son côté compact, le van lui a un aménagement plus sommaire et peut servir également comme véhicule de tous les jours, mais il a l’avantage de passer partout.

  • … Mais également une philosophie

On simplifie également l’usage de ces mots à “van” pour parler de tout ce qui est relatif au roadtrip et slow-travel impliquant un véhicule aménagé grâce auquel on est totalement autonome en terme de couchage, repas, déplacement etc… Le van représente la liberté, la simplicité, pouvoir aller où on veut quand on veut. Il y a un véritable état d’esprit derrière qui le différencie beaucoup de son grand-frère, le camping-car.

Ce dernier est imposant, il ressemble plus à une maison sur roues, avec tout le confort et la place nécessaire, un certain luxe pour un roadtripper. Le camping-car conviendra plus aux grands voyages au long cours en famille tandis que le fourgon et le van sont plus adaptés aux escapades, petits voyages et aux déplacements quotidiens.

Ainsi, en fonction de l’usage et du budget, on retrouve par ordre de confort croissant le van, le fourgon puis le camping-car. Néanmoins, avec le succès des fourgons de ces dernières années, les choix s’élargissent et les possibilités d’aménagements également : tente de toits, toit panoramique, lits jumeaux, sanitaires séparés, les constructeurs redoublent d’ingéniosité !

Crédit photo : vanlifemag    |    wikicampers

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