Jour 2, visite du Musée Miniature et Cinéma

19 Décembre 2014

Maison des Avocats

Après cette balade quelque peu fatigante dans les rues du Vieux Lyon, direction le Musée Miniature et Cinéma. Il est situé dans la Maison des Avocats, dont la superbe façade à trois niveaux de galeries à arcades a été restauré en 1979. Dan Olhmann, ébéniste, sculpteur, architecte d’intérieur mais également miniaturiste, a fondé ce musée pour y présenter ses réalisations ainsi que celles de ses confrères. On y trouve pas moins de 100 reproductions hyperréalistes du quotidien. Sa deuxième passion pour le cinéma lui a fait consacré une partie du musée aux maquettes, décors, costumes, masques de films afin de présenter les techniques des effets spéciaux du cinéma.

Le billet d’entrée est à 9€ et il faut bien compter 1h30 de visite. Pour tous les passionnés de cinéma, il s’agit d’une visite incontournable pour un séjour à Lyon.


Le monde du cinéma, depuis les décors…

La visite commence par une immersion dans le film « Le Parfum, histoire d’un meurtrier » de Tom Tykwer (2006), adapté du roman de Patrick Süskind. Au 18e siècle, en France, un jeune garçon nommé Jean-Baptiste Grenouille est passionné par les odeurs et se fait embaucher chez le maître parfumeur Guiseppe Baldini (interprété par Dustin Hoffman) où il apprend les techniques de fabrication des parfums. Mais, son obsession est l’odeur naturelle des femmes, qu’il va tenter de capturer en les assassinant.

Un escalier en pierre descend dans les caves voûtées du musée pour y découvrir les décors réels du film, sous une lumière tamisée et une musique lancinante : l’atelier de Jean-Baptiste Grenouille et la cave du maître parfumeur Guiseppe Baldini. L’ambiance est lourde et pesante, comme le film… Alambiques, flacons et paniers de fleurs sont méticuleusement disposés. Quelques manneqins en cire font vivre (ou non…) la scène. Un autre escalier remonte à l’étage où sont présentés, dans une ambiance un peu plus gaie, le bureau de Guiseppe Baldini et sa parfumerie.


… Aux maquettes, costumes, prothèses et machines…

La visite du musée continue avec une grande exposition consacrée au cinéma et aux effets spéciaux avant l’âge du numérique. Maquettes de vaisseaux spatiaux, de bâtiments, masques, prothèses, costumes, robots et accessoires utilisés lors des tournages sont présentés dans plusieurs salles. Ils sont récupérés directement après leur utilisation sur les plateaux de tournages ou dans les ateliers. Sous chaque élément est rappelé le film en question et est expliquée la technique de fabrication, ce qui rend la visite très ludique. Des documentaires vidéos expliquent également les secrets de tournages de certains films : explosions, scènes catastrophes, reproductions historiques, villes futuristes…

Les films et les séries traités sont surtout issus de la Science-Fiction ou du Fantastique, avec, parmi les plus connus « La Planète des Singes », « V pour Vendetta », les « Alien », « The X-Files », « Terminator » etc… Quelques sections sont déconseillées aux enfants car les éléments présentés relèvent du gore / trash, comme des monstres horrifiants ou dégoûtants, des fausses blessures ou parties de corps en latex ou en mousse… Le robot de la Reine Alien est impressionnant et provoque même un sursaut inattendu lorsque l’on passe le rideau noir « zone sensible – attention aux enfants »…


Oups, nous avons rétrécis !

La deuxième partie du musée est consacrée au monde des miniatures. Une exposition temporaire « New York Urban Visions » du miniaturiste Alan Wolfson, qui s’est terminée le 15 Février 2015, présentait une collection impressionnante de scènes urbaines dans le New-York des années 80. La lumière, le sens du détail, les mises en perspectives rendent ces rues plus vraies que nature alors qu’elles tiennent seulement dans un mètre cube !

Alan Wolfson recrée avant tout une atmosphère, plutôt que des lieux à l’identique, avec cette impression que les gens viennent juste de quitter les lieux (puisque aucun personnage n’apparaît dans ses créations), comme si, à cette heure tardive, seuls les néons des enseignes et les lampadaires publics restaient allumés. Les quais de métro, les peep-shows, les diners et les cinémas reflètent une époque, notamment grâce aux affiches de films, ou de pubs qui nous plongent dans les années 80. C’est un New-York populaire qui est présenté. La boulangerie Levy’s, connue pour sa campagne publicitaire « You Don’t Have To Be Jewish To Love Levy’s », était située à Brooklyn.

À l’étage, une salle est consacrée aux performances de plusieurs miniaturistes : origamis, allumettes sculptées, mobilier ancien, reproductions de scènes imaginaires, féeriques… Puis, des scènes hyperréalistes de Dan Olhmann terminent avec brio la visite du musée. Ces scènes reproduisent à la perfection la réalité, à l’échelle 1/12ème. Époque passée ou époque contemporaine, scène quotidienne ou reproduction d’un lieu célèbre, ces miniatures sont toutes surprenantes, riches en détails et vivantes. Seuls les reflets des vitres sur les photos prouvent qu’il s’agit bien là de miniatures !

Après cette longue visite, nos pieds et notre dos nous font souffrir. Il est temps de prendre une pause bien méritée ! Un petit arrêt à Comme Chez Mathilde nous fera le plus grand bien. Dans cette épicerie faisant également salon de thé, sont proposés à toutes heures, plateaux de charcuterie, soupes, cakes et gâteaux maisons. Pour nous, ce sera thé et tarte au citron / tarte à la rhubarbe. L’ambiance est chaleureuse et le thé est servi sur une table rustique avec une nappe à carreaux rouge…


Découvrez le musée en vidéo

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