Jour 8, Parc National des Trossachs

21 Septembre 2012

Panorama du Ben A'an

Cette dernière journée en Écosse est consacrée à la découverte du parc national des Trossachs. Premier parc national écossais, il est réputé pour ces grands espaces naturels, ces nombreux lochs entourés de montagnes boisées, où l’on peut pratiquer de nombreuses activités de plein-air : randonnée, cyclisme, canoë, croisière… Le parc national des Trossachs est notamment connu pour le loch Lomond, le loch le plus célèbre d’Écosse, et le sommet Ben Lomond qui s’élève sur son rivage Est. Il comprend 21 Munros, des montagnes de plus de 900 m d’altitude, très prisées des randonneurs, et de grandes étendues de forêts, dont le Queen Elizabeth Forest Park, l’ancêtre du parc national.


En prenant les routes A873 et A81, les Trossachs ne sont situés qu’à une trentaine de minutes au Nord-Ouest de Stirling. Proche des zones urbaines et facile d’accès, le parc est de ce fait très fréquenté. Passé le village d’Aberfoyle, où se trouve le visitor centre, nous prenons à droite sur Duke’s Pass road, une route forestière reliant Aberfoyle au loch Katrine et traversant certains des plus beaux paysages des Trossachs. Le mot Trossachs, No Troiseachan en gaélique, signifie « lieu de croisement » : il s’agit en fait du lieu le plus étroit entre le loch Katrine et le loch Achray où étaient traînés les bateaux entre ces deux lochs.

Le Queen Elizabeth Forest Park

Il existe dans cette zone une multitude de sentiers de randonnées, desservis par de nombreux parkings (certains payants), et il est difficile de faire son choix. Le guide du Queen Elizabeth Forest Park propose plusieurs ballades assez courtes, d’une quarantaine de minutes à 4h de marche, avec des niveaux de difficultés différents mais attention toutes ne sont pas inscrites sur le feuillet et il s’agit essentiellement de promenades faciles autour des lochs et dans la forêt. Pour des randonnées plus sportives aux sommets des différentes montagnes encadrant le site, il faudra se reporter à d’autres sources, ou piocher au hasard sur les panneaux d’information présents sur les parkings.

La journée commence par une petite balade de 2h autour du loch Achray, le Achray Water Bridge walk. Il fait beau, la journée s’annonce magnifique. Le chemin serpente entre les pins et les arbustes bas avec de jolies vues sur le loch, légèrement en contre-bas et les sommets du Ben A’an et du Ben Venue. La pluie de la veille a toutefois gorgé d’eau le sol et le sentier de terre se transforme vite en chemin boueux. Passé un pont en bois traversant un cours d’eau, le chemin descend progressivement jusqu’aux rives du loch Achray. Le soleil emplit le paysage de couleurs magnifiques…

Cette première balade est sympathique mais manque de points de vue. Un peu déçus de ne pas avoir de jolis panoramas, nous rebroussons chemin sur la Duke’s Pass road, jusqu’au point de vue indiqué sur la carte, le Hilltop Viewpoint. Des places le long de la route permettent d’accéder directement au point de vue, pas très haut. Malgré l’évidente beauté du paysage, cela manque encore de hauteur… Les arbustes cachent par endroit le paysage. Il faudra choisir une randonnée au sommet d’une montagne cette après-midi pour combler ce manque !

Hilltop Viewpoint

Excursion sur le Loch Katrine

Direction ensuite le célèbre et très visité loch Katrine, pour une excursion en bateau sur le Sir Walter Scott. La découverte du loch peut se faire en bateau ou en empruntant la route qui longe sa rive Nord, à pied ou à vélo. Les moustiques, ou midges, sont ici omniprésents et la petite ballade entreprise le long de la rive Nord, en attendant l’heure d’embarcation, se transforme vite en chasse aux moustiques… Plusieurs croisières sont proposées sur le loch Katrine, à bord d’un bateau à vapeur, le Sir Walter Scott, ou à bord d’un bateau plus moderne, le Lady of the Lake. Il est conseillé de réserver à l’avance car il n’y a que six excursions en haute saison et trois excursions en basse saison par jour pour les deux bateaux.

Le Sir Walter Scott appareil à 13h30. Placés à l’avant, la vue est parfaite. Ce navire à vapeur navigue sur le loch Katrine depuis plus d’un siècle. Long de 16 km et large de 3,2 km, le loch Katrine est une image d’Épinal des Trossachs mais il joue également le rôle de réservoir d’eau pour la ville de Glasgow depuis 1853. Pour maintenir une qualité d’eau exempte de toute pollution, les bateaux naviguant sur le loch sont restés à l’énergie du charbon depuis le 19e siècle. Depuis 2007, le Sir Walter Scott fonctionne au bio-carburant du fait du manque de ressource en énergie fossile.

Ben Venue du loch Katrine

Des paysages magnifiques défilent au cours de la navigation qui dure une heure : les montagnes brunes descendant en pentes douces vers les rivages du loch, où les bosquets d’arbres forment des tâchent vertes sombres. À l’Est, deux sommets dominent le loch Katrine, le Ben Venue et le Ben A’an. L’île d’Ellen, la plus grande des six îles du loch et l’île immortalisée dans le poème de Sir Walter Scott « La dame du lac », apparaît sur la droite. Walter Scott était un célèbre écrivain et un poète du 19siècle. Il fut une des plus grandes figures du romantisme britannique et ses écrits sont marqués par l’authenticité des lieux qu’il décrit.

Au loin, à l’extrémité Ouest du loch se dessine la vallée Glen Gyle, bordée de chaque côté par les montagnes Beinn a Choin et Meall Mor. Le Glen Gyle correspondrait au lieu de naissance du héros écossais Rob Roy, issu du roman éponyme de Sir Walter Scott. L’histoire de Rob Roy se déroule en pleine crise historique, juste avant la première rébellion jacobite de 1715. Rob Roy était un éleveur et revendeur de bétail qui devint, en peu contre son grès, un Robin des Bois hors la loi. Ce personnage inspira Michael Caton-Jones qui réalisa le film « Rob Roy » en 1995 avec Liam Nesson.

Après cette excursion rafraîchissante et très plaisante, une petite pause tea-time s’impose au Brenachoile Cafe  : dégustation de muffin accompagné d’un thé en observant par la grande baie vitrée le loch Katrine et le quai où les bateaux sont amarrés. Un pur régal !


Ascension du Ben An

L’après-midi se poursuit ensuite par une randonnée, si possible en hauteur pour pouvoir apprécier la vue. Après des renseignements pris au magasin de souvenir, le choix se porte au hasard sur la randonnée du Ben A’an, dont le départ se fait non loin du loch Katrine, d’un parking situé le long de la route en direction du village de Callander. Sans le savoir, nous entreprenions de gravir le sommet le plus populaire des Trossachs. Plus facile d’accès et moins haut que son voisin plus au Sud, le Ben Venue, le Ben A’an est atteint en 1h30 de marche. 

Son ascension, qui correspond à un aller-retour, commence par un chemin qui grimpe progressivement sous une forêt de conifères. Des ponts en bois permettent de franchir les obstacles les plus importants mais certains tronçons sont en terre nue. Le passage répétés des marcheurs ne permet pas à la végétation de repousser et, avec les pluies de la vieille, le chemin est boueux et il est nécessaire, à certains endroits, de se frayer un chemin sur des troncs d’arbres et des pierres. Un groupe d’enfants s’amuse à sauter une grande marre boueuse, mais par malchance, l’un d’eux rate son atterrissage et se retrouve avec les chaussures remplient de boue… Mon équilibre précaire bien connu et la vue de cet échec ne me rassure guère quant à la suite des événements, mais, par je-ne-sais quel miracle, il n’y aura aucun incident !

Passé la forêt de conifères, le chemin débouche sur le flanc du Ben A’an où les bouleaux éparses laissent entrevoir le loch Katrine en contre-bas. Le chemin devient alors raide et rocheux et longe un petit cours d’eau dévalant les pierres. Une fois en haut, la vue est à couper le souffle. Un pic rocheux marque le sommet et domine toute la région des Trossachs : le loch Katrine en contrebas est visible sur toute sa longueur, le Ben Venue au Sud domine la magnifique région boisée au pied du loch tandis que le loch Achray et sa forêt s’étendent à l’Est… Ce point du vue à 360° permet d’apprécier toute la beauté du parc national des Trossachs.


La journée se termine et il est temps de reprendre la route pour rentrer à Stirling. Direction Callander, pour faire une boucle et ne pas passer par la même route qu’à l’aller. À Stirling, pour clôturer ce voyage en Écosse, la soirée se déroule dans un restaurant de Baker Street, le Brea, puis au pub de la veille, le N°2 Baker Street, pour un dernier verre. Les plats du restaurant Brea sont succulents et la soirée est très agréable. Le lendemain, il faudra embarquer dans un avion à l’aéroport d’Édimbourg et quitter ce merveilleux pays où, nous nous le promettons, nous reviendrons un jour…

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