Jour 1, Blue Lagoon & Reykjavík by night

01 Septembre 2013

Le premier jour d’un voyage est généralement fatiguant, suite au trajet pour atteindre le pays tant attendu, et frustrant, car on doit passer par plusieurs formalités nécessaires au bon déroulement du séjour. Ce n’est pas la partie la plus excitante et la plus intéressante à raconter, mais nous trouverons quand même le temps de faire quelques découvertes intéressantes, surprenantes et qui, je l’espère, vous plairont. Il s’agira notamment de l’étape quasi incontournable au Blue Lagoon avec ses bains chauds, et une première découverte de la capitale Reykjavík, de nuit.


Formalités du début d’un voyage : avion, location de voitures, courses…

4h30 du matin, réveil difficile pour rejoindre le terminal 1 de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle depuis le Campanile installé à proximité. 2h30 plus tard, l’embarquement commence. La compagnie choisie est la compagnie nationale islandaise : Icelandair. Un avion arborant fièrement le nom de son pays d’attache, un équipage de charmantes islandaises islandophones : ça y est le voyage commence ! Bonne surprise : l’avion est équipé d’écran tactile sur chaque siège, proposant de la musique, des films, des séries et des documentaires sur l’Islande pour se mettre l’eau à la bouche. Les non-anglophones regretteront toutefois l’absence de sous-titres.

Arrivé à Keflavík (50km de Reykjavík) à 9h sous une pluie brumeuse, une température de 10°C et 2 heures de décalage horaire…  Vue du ciel, la première vision de la terre Islandaise est surprenante : une terre rase, sans aucun arbre et moutonnée de petits reliefs noirs et verts (ce qui s’avèrera être de la lave recouverte de mousse).

Passage au duty-free pour acheter quelques bières et du Brennivín, un schnaps parfumé aux graines de carvi et au surnom de la « mort noire », que nous espérons faire tenir tout le voyage. En Islande, il n’est pas possible d’acheter de l’alcool en dehors des Vínbúð, magasins d’Etat qu’on trouve dans plusieurs villes et villages du pays mais aux horaires plutôt aléatoires… L’alcool au volant est interdite (tolérance zéro) et la vente d’alcool dans les bars et les restaurants n’est autorisée qu’aux plus de 20 ans.

Puis, direction Blue Car Rental, pour récupérer le véhicule : un 4×4 LandCruiser (Toyota), qui se révélera être un choix judicieux (quoique peu économique). Spacieux et confortable pour quatre personnes, doté d’un coffre assez grand pour contenir les bagages et les courses et avec les petits plus comme les sièges chauffants et la prise électrique, c’est vraiment le top ! La boite automatique est une grande première pour toute l’équipé mais au final, cela apporte un grand confort dans la conduite…


Détente dans les bains chauds du Blue Lagoon

Une des destinations les plus touristiques d’Islande est le Blue Lagoon, un spa de plein air avec un bassin artificiel d’eau chaude alimenté par une des nombreuses centrales géothermiques du pays. Située entre Keflavík et Reykjavík sur la route menant à Grindavík, c’est naturellement qu’elle est la première étape du voyage. Le trajet pour s’y rendre dévoile les premiers paysages désolés mais magnifiques d’Islande et on connaît nos premiers moments d’émerveillement devant les étangs d’eau laiteuse bordant le complexe. Une fois quittée la route menant à Grindavík, la route serpente dans le champ de lave vieux de 788 ans Evil Lava, recouvert d’une fragile mousse verte. Les vapeurs de l’usine géothermique marquent l’arrivée au Blue Lagoon, il est 11h30.

Malheureusement, ce n’est pas vraiment un trésor caché de l’Islande et des hordes de touristes font monter l’attente à plus d’une heure, faute de casiers disponibles. Après la tentation de laisser tomber et une pause repas à la cafétéria du complexe, offrant soit dit en passant une vue imprenable sur le bassin et les heureux baigneurs, quelques places se libèrent enfin. Il est à noter que les douches sont obligatoires et doivent être prises sans maillot de bain, ce qui pourrait dérouter les plus prudes d’entre vous.

L’attente est grandement récompensée : malgré la pluie, la détente et le dépaysement procurés compensent largement la queue et le coût du billet (comptez 35€ par personne). De plus, la situation, peut être exceptionnelle, nous permettra d’avoir une boisson gratuite au bar de l’établissement implanté au milieu des baigneurs et auquel on accède tout en restant dans l’eau. Cette première bière au milieu de l’eau chaude et nacrée marque mémorablement le début des vacances !

Le lagon, dont la température avoisine les 37-39°C, contient six millions de litres d’eau marine géothermique. Des courants artificiels crées par plusieurs points chauds d’où sortent l’eau permettent de la renouveler toutes les 40 heures. Des cheminements en bois et un grand bassin de 5000m² ont été façonnés autour de la lave de façon à recréer un environnement naturel. Il fait donc plus ou moins chaud selon les endroits. Riche en sels minéraux, en algues bleu-vert (donnant la couleur bleue turquoise laiteuse à l’eau) et en silice, l’eau thermale est réputée pour le traitement de certaines maladies de peau comme le psoriasis ou l’eczéma. La silice est filtrée et mise à disposition dans des bacs en bois pour se faire un masque de visage. Un sauna, deux bains de vapeur et une cascade chaude viennent compléter ce tableau.


Dernières formalités avant le début du voyage…

Après ce moment de détente il est temps de partir vers Reykjavík à une quarantaine de minutes. Avant de prendre quartier dans l’appartement loué en centre-ville pour la première nuit, plongée dans le quotidien Islandais au travers des premières courses dans un super marché. La cuisine islandaise n’est pas réputée et les rayons de la grande surface donnent un bon indice sur la raison de ce manque de reconnaissance. Le choix est réduit, les produits connus chez nous se révéleront à quelques exceptions prêt décevants et les produits exotiques audacieusement achetés seront au mieux mangeable. Qu’importe, on ne part pas là bas pour la gastronomie.

L’heure tourne et Reykjavík reste encore une terre inconnue, mais avant de flâner dans ses rues il est temps de prendre possession de l’appartement, Einholt Apartments, situé non loin du centre-ville. Spacieux, moderne et bien placé il est peut être trop confortable pour n’y passer qu’une nuit. Les voyages itinérants ont ça de frustrant : on ne profite jamais vraiment des courtes étapes seulement pour la nuit dans les différents logements. La visite du centre ville est encore retardée par l’erreur du gérant qui n’a pas préparé les clés ce qui repousse d’une vingtaine de minutes le déchargement des bagages…


Reykjavík by night

20h30, départ pour le centre ville et son artère principale, la rue de Laugavegur, regroupant commerces, bars et restaurants. Reykjavík dévoile enfin ses bâtiments colorés en taule. La flânerie sera courte car, pays nordique oblige, il faut absolument trouver où manger avant 21h au risque de rendre très difficile la recherche d’un restaurant/pub servant encore. Un étrange personnage au chapon melon, nœud papillon jaune et tenant ce qui semble être un hamburger dessiné sur la vitrine d’un pub attire notre attention. L’étrange hamburger s’avère être en fait une miche de pain remplie de soupe : un « Soup in bread ». Bienvenue au Svarta Kaffið, un café-restaurant chaleureux à l’éclairage tamisé et à la décoration africaine. Le plat principal, végétarien ou à la viande, est original, plutôt bon et se marie bien avec la bière locale : la Egils Gull. Une petite question demeure toutefois : doit-on manger tout le pain une fois la soupe terminée ?

La nuit est tombée, la visite de Reykjavík se fait by night et tant pis pour les photos… Ce qui marque au premier abord en déambulant dans les rues, c’est l’absence de foule. Mis à part quelques touristes, les rues sont quasi-désertes en ce dimanche soir. Si les nuits de vendredi et de samedi sont réputées comme festives à Reykjavík, ce n’est pas le cas des dimanches…

La première curiosité visitée est la sculpture Sölfar, représentant le squelette d’un bateau viking, placé sur une plateforme faisant face à l’océan. Elle incite à la méditation mais la pluie, le froid et le vent nous poussera plus avant dans l’exploration de la ville en remontant le front de mer jusqu’au port où surgit l’imposant opéra Harpa.

D’un design résolument moderne, l’opéra Harpa est un centre de concerts et de conférences qui se veut être l’édifice emblématique de Reykjavík. Le célèbre festival de musique Iceland Airwaves s’y déroule notamment en Octobre et regroupe des artistes Islandais et internationaux. L’architecture de  l’Harpa repose sur un astucieux mélange de verres et de miroirs de formes et de couleurs différentes. Son aspect est en constant changement : le jour, les nuages, le soleil et les bateaux s’y reflètent tandis que la nuit, des lumières de couleurs scintillent et clignotent créant un tableau lumineux. L’intérieur est tout aussi impressionnant, composé d’immenses espaces asymétriques, jouant sur les lignes crées par les escaliers et les étages, ressortant devant les murs peints en noir. À cette heure tardive seule une poignée de badauds s’y promène et une ambiance fantomatique s’en dégage. Le fond du bâtiment, entièrement vitré, donne vue sur le port et les quelques bateaux de pêches à quai. On se prend à imaginer la vie de ses pêcheurs Islandais qui, peut être dans quelques heures, embarqueront et iront affronter le froid et l’agitation de cet océan glacial.

L’heure tourne et la fatigue gagne, la direction est donc prise de l’appartement sans toutefois oublier de passer voir la célèbre église Hallgrimskirkja , qui est assez impressionnante de nuit. La visite de Reykjavík sera à approfondir lors de notre dernière journée

Vous devriez aussi aimer :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *