Jour 12, de Dyrhólaey à Hvolsvöllur

12 Septembre 2013

Skógafoss

On poursuit la journée et la découverte du Sud-Ouest de l’Islande par la section entre Dyrhólaey à Hvolsvöllur. Après un détour pour trouver la carcasse de l’avion DC3, direction Skógar avec l’impressionnante cascade Skógafoss et l’incontournable musée des arts populaires, avant de finir par la charmante cascade Seljalandsfoss.


La carcasse d’avion du DC3

Cette après-midi, direction Skógar, avec un court détour par le Sólheimasandur, pour essayer de trouver la carcasse d’avion du DC3. En effet, avant de partir en Islande, un clip nous avait vraiment marqué par la beauté des paysages qui s’y trouvaient et par son ambiance noire et mystérieuse. Ce clip « Fjara » du groupe islandais Sólstafir, a été tourné sur la côte Sud-Ouest de l’Islande. On y retrouve donc plusieurs lieux visités aujourd’hui, les chutes d’eau de Skógafoss et Seljalandsfoss, la plage de Reynisfjara, l’arche de Dyrhólaey etc., mais également la mystérieuse carcasse d’avion… Nous ne pouvions pas passer à côté sans tenter de la trouver !

Elle n’est indiquée nulle-part, alors nous vous conseillons de noter les coordonnées (63° 27,545’N, 19° 21,890’W) et/ou l’itinéraire. En venant de Vík, l’embranchement de la piste se trouve sur la gauche à environ 12 km de la piste 218 menant à Dyrhólaey. La route traverse d’abord une grande plaine verte et plusieurs cours d’eau. Une fois que vous atteignez le Sólheimasandur, une grande étendue de sable noir sur votre gauche, guettez l’embranchement de la route 222 vers Mýrdalsjökull. Vous trouverez l’embranchement de la piste 1,5 km plus loin, après avoir traversé un cours d’eau. Il suffit ensuite de suivre la piste qui prend doucement la direction du Sud. En cas de doutes, suivez les traces de pneus partant vers la gauche sur environ 4 km. Un 4×4 est fortement recommandé car très vite, la piste disparaît, il faut alors rouler dans le sable.

Carcasse du DC3

Vision surréaliste, l’épave toute rouillée du DC3 gît seule au milieu d’un désert de sable noir s’étendant à perte de vue, à seulement 500 mètres du rivage. C’est en 1973 que cet avion américain, un C-117 Douglas, dû faire un atterrissage d’urgence dans le sandur pour cause de manque de carburant. Tout le monde y survécut mais la carcasse de l’avion fut abandonnée. Plus tard, on découvrit que le pilote avait simplement sélectionné le mauvais réservoir d’essence, il en restait dans un autre réservoir…


Il est temps de repartir en direction de Skógar, petit hameau présentant de nombreux atouts touristiques. En plus des hébergements présents sur place, on y trouve une magnifique chute d’eau, Skógafoss, ainsi que l’incontournable musée des Arts populaires de Skógar. C’est également le point de départ de plusieurs randonnées, dont celle qui relie Skógar à Þórsmörk.

La chute d’eau de Skógafoss

Arrivés sur place, une petite accalmie laisse entrevoir les rayons du soleil et nous en profitons pour aller voir la chute d’eau de Skógafoss. Celle-ci est spectaculaire, elle tombe sans encombre d’une falaise de 62 mètres de hauteur. Le soleil illumine le site et offre un superbe arc-en-ciel derrière l’écume qui s’élève au pied de la cascade. Si vous n’avez pas peur d’être mouillé, il est possible de s’approcher au pied de la cascade et peut être y trouver le trésor caché… Une légende raconte que le colon Þrasi aurait caché un coffre plein d’or derrière la cascade : « Le coffre de Þrasi est bien garni, Sous la chute de Skógar, Le premier qui ira le chercher, Aura sa fortune faite ».

Un escalier abrupt de 236 marches (plus ou moins) grimpe en haut de la falaise et permet d’avoir une vue vertigineuse sur Skógafoss et les environs, vers le désert de sable noir bordant l’océan. La rivière Skógá achève ici sa course par cette impressionnante chute d’eau mais en remontant la gorge, on peut découvrir une vingtaine d’autres cascades. Nous avons encore pas mal de choses de prévues aujourd’hui, donc nous n’entamons pas cette randonnée.

Nos ventres crient famine, il est 15h et le seul restaurant ouvert est le Fossbúð, qui propose une restauration rapide : hamburger-frites pour tous le monde. C’est loin d’être exceptionnel mais ça remplit le ventre. La journée se poursuit par le musée des Arts populaires. Malheureusement, nous avons mal géré notre temps et il est 16h alors que le musée ferme à 17h…


Le musée des arts populaires de Skógar

Il y a vraiment beaucoup de choses à voir et il reste un goût d’inachevé après cette visite trop rapide… Le musée des Arts populaires de Skógar comprend en effet une remarquable collection d’objets racontant la vie quotidienne des islandais des régions de Rangá et de Vestur-Skaftafell au début du 20e siècle (artisanat, agriculture, pêche en mer, littérature). La pièce maîtresse de la section « Pêche en mer » est le bateau à rames Pétursey dont la forme est adaptée à l’accostage dans le ressac de la côte Sud. Construit en 1855 et utilisé jusqu’en 1946, ce bateau a souvent fait la traversée jusqu’aux îles Vestmann. Cette impressionnante collection peut toutefois paraître un peu « fouillis », il y a des objets dans tous les sens et assez peu d’explications.

À l’extérieur du musée, un petit hameau a été reconstitué et présente plusieurs bâtiments de l’époque, tous meublés et décorés : la ferme de Skál á Síðu (1919-20), la maison de Holt (1878), première maison en bois du département, une école (1901) et une ferme de tourbe (19e siècle). L’église, dont l’intérieur provient essentiellement de l’église de Gröf datant de 1879, comporte de nombreux objets de culte anciens datant du 17e et 18e siècles.

Le musée comprend également, dans un bâtiment annexe, un musée des Transports et Communications montrant l’évolution des techniques de transports et de télécommunications aux 19e et 20e siècles. L’Islande a en effet fait un bond impressionnant dans la technologie, laissant derrière elle l’ère des chevaux de traits pour l’ère des véhicules motorisés et des télécommunications. C’est assez impressionnant de découvrir les engins de l’époque adaptés aux rudes conditions météorologiques de l’Islande, notamment une étrange auto-neige à chenilles de chez Citroën, datant de 1927.


La chute d’eau de Seljalandsfoss

Retour sur la route avec un dernier arrêt à Seljalandsfoss, située à 20 minutes de Skógar, pour finir cette journée. Cette chute d’eau très mignonne ne se trouve qu’à 500 mètres de la route n°1, sur la route 249 menant à la réserve naturelle de Þórsmörk. Plusieurs cascades se jettent d’une longue falaise parallèle à la rivière glaciaire Markarflót. Mais, la plus enchanteresse est sans nul doute Seljalandsfoss, d’une hauteur de 60 mètres et tombant dans un charmant bassin bleu-vert.

Le plus de cette chute d’eau : un sentier (glissant et humide) permet de passer derrière le rideau d’eau pour ceux ne craignant pas une douche d’embruns. La journée se termine admirablement bien car le soleil sort de derrière les nuages pour illuminer d’une couleur dorée la chute d’eau qui scintille alors de milles feux, tout en créant un arc-en-ciel ! Un petit chemin (très boueux) longe la falaise et permet de découvrir les autres petites sœurs de Seljalandsfoss, tout de même moins impressionnantes.

Puis, direction la ville-étape d’Hvolsvöllur pour la nuit, dans le guesthouse Eldstó. Nous sommes les seuls clients ce soir là et nous pouvons donc profiter pleinement des parties communes, avec un séjour très cosy. Le guesthouse, comprenant 5 chambres et une cuisine-salon, est situé au premier étage du restaurant des mêmes propriétaires, le Eldstó Art Café/Bistró. Le restaurant est fermé à cette période de l’année mais en ayant prévenu à l’avance, nous avons droit à un dîner préparé spécialement pour nous et servi dans la salle de restaurant : délicieuse soupe de légumes, pain maison accompagné de beurre, puis cassolette de poisson aux légumes. Ce fut un dîner très bon, très savoureux et plutôt léger, parfait pour entamer une bonne nuit de sommeil.

Vous devriez aussi aimer :

2 Commentaires

  1. Ce coin de l’Islande est effectivement superbe. Je m’y suis rendue en mai dernier et j’ai très envie d’y retourner !

    Petite précision pour l’avion abandonné : celui-ci n’est désormais plus accessible en voiture, il faut la laisser sur la route 1 et terminer les deux derniers kilomètres à pied. Voici davantage de précisions pour y accéder : http://sunnysideup.paris/travel/islande/road-trip-islande-3-lavion-abandonne-islande/

    1. Merci Maelys pour cette mise à jour. Effectivement j’avais lu qu’il fallait désormais s’y rendre à pied.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *