Jour 15, visite historique de Trondheim

18 Juillet 2015

Vue sur Trondheim

Dernière journée de notre voyage en Norvège, dédiée à la découverte de Trondheim, 3e ville du pays, au patrimoine historique et culturel riche puisqu’il s’agit d’une des plus anciennes cités du pays, elle fut d’ailleurs l’ancienne capitale viking. Bien qu’il y ait des musées très intéressants en périphérie de ville, dont le musée des instruments de musique que j’aurais adoré faire et le musée folklorique Sverresborg, notre visite de la ville s’est limitée au centre-ville, qui se parcourt aisément à pied. De la cathédrale de Nidaros jusqu’au fort de Kristiansten en passant par le quartier Bakklandet situé entre les deux : un concentré d’histoire de la cité de Trondheim qui se découvre en une journée.


La cathédrale de Nidaros

On commence la journée par l’imposante cathédrale de Nidaros , point central d’où s’est développée toute la ville. Elle attira des pèlerins du monde entier, venant se recueillir auprès du miraculeux tombeau de Saint Olav. Joyaux de l’art gothique et scandinave, les rois viennent toujours se faire couronner dans cette belle cathédrale aujourd’hui. Plusieurs options s’offrent aux visiteurs pour visiter le lieu. Nous choisissons le billet combiné donnant accès à la cathédrale, au musée du Palais de l’archevêché et au Joyaux de la couronne (160 NOK soit environ 18€). Le musée de l’Armée et de la Résistance, également situé dans un des bâtiments du palais, est quant à lui gratuit. Les photos ne sont en revanche pas autorisées à l’intérieur de la cathédrale, ni pour les joyaux de la couronne.

Selon les Sagas Islandaises, c’est un premier Olav (Olav Tryggvason), qui décida en 997 de fonder une ville sur le dernier méandre de la Nidelva, qu’il appela Nidaros. Il fit construire une première église, sa résidence et d’autres habitations mais la guerre et un incendie ravagèrent le petit bourg. Olav Haraldsson rebâti le bourg vingt ans plus tard qui se compose à l’époque d’un marché, d’une église et de la résidence royale. Dans sa quête de pouvoir, Olav va jouer un grand rôle dans l’histoire de la Norvège puisque c’est lui qui va achever, par la force et la domination, la christianisation et l’unification du pays. Alors pourquoi est-il devenu un Saint ? À sa mort en 1030, plusieurs miracles et choses inexplicables se produisirent autour de la dépouille du roi. Le culte de Saint Olav devint aussi un instrument politique pour mettre dehors les Danois. Porté par cette vague spirituelle, Nidaros prend son essor et devient le siège épiscopal, dont la cathédrale et le palais en sont les témoins, et la ville se développe alors rapidement.


Le musée du Palais de l’archevêché et les Joyaux de la couronne

Après la visite de la cathédrale, on accède au Palais de l’archevêché, juste à côté. Il s’agit de la plus vieille construction profane de Trondheim, organisée autour d’une cour intérieure. Si la visite de la cathédrale est un incontournable de Trondheim, les deux musées suivants le sont beaucoup moins. Le musée archéologique du Palais de l’archevêché expose les résultats des fouilles archéologiques entreprises sur le site ainsi qu’une riche collection de sculptures médiévales issues de la cathédrale. Le musée des Joyaux de la Couronne présente les symboles du pouvoir royal (sceptres, couronnes, capes etc…) et retrace la dynastie royale norvégienne. Normalement adepte des musées d’histoire, je les ai trouvé peu attrayants et assez mal organisés, rendant la visite peu intéressante…

Le musée de l’Armée et de le Résistance est en revanche beaucoup plus intéressant et ludique. On raconte l’art de faire la guerre en Norvège, depuis les Vikings à la Guerre Napoléonniene (1792 – 1814), jusqu’à l’union Norvège-Suède (1814 – 1905) et l’invasion Allemande de 1940 : armes blanches, armes à feu, maquettes, équipements. Le deuxième étage est quant à lui totalement dédié à la Seconde Guerre Mondiale où sont retracés les événements, la Résistance et la Collaboration.


Bryggene et le quartier Bakklandet

La journée se poursuit par une balade dans les rues de Trondheim, en direction de la forteresse. Depuis le jardin de la cathédrale, on rejoint le vieux pont, aussi appelé The Portal Of Joy. Ce magnifique pont en bois fut érigé en 1861 et conçu par le designer Carl Adolf Dahl. Il offre une vue splendide sur Bryggene, les anciens entrepôts à pignons en bois typiques des 18e et 19e siècles bordant la rivière.

Construits sur pilotis, ces bâtiments peints en jaune, rouge ou brun égaient le paysage urbain. Le premier pont fut construit en 1681 afin de relier le fort de Kristiansten à la ville. La météo n’est pas vraiment de la partie. Heureusement une éclaircie en début de soirée nous permettra de refaire certains clichés du quartier.

Le pont donne accès au quartier de Bakklandet, se situant sur la rive Est de la rivière. Il s’agit à l’origine d’un quartier populaire construit pour les ouvriers. Aujourd’hui restauré on y trouve de belles maisons en bois des 19e et 20e siècles formant un très bel ensemble varié et animé avec des logements, des cafés et restaurants ainsi que des boutiques où il fait bon de flâner.

On continue notre balade en grimpant jusqu’au fort de Kristiansten. Dans la rue Brubakken, très pentue, on découvre un système ingénieux permettant aux cyclistes de gravir la côte sans difficulté grâce à un ascenseur à vélo : on dispose la roue arrière sur un genre de marche pied et la roue avant dans le rail, puis, lorsqu’on active le mécanisme, le marche pied glisse le long du rail et pousse le vélo…


Le fort de Kristiansten

L’accès à la forteresse est gratuit. La forteresse fut construite après le grand feu de 1681 par le général Caspar de Cicignon afin de protéger la ville des invasions suédoises. Son emplacement est stratégique : sur une colline, à l’Est de la cité. Depuis les enceintes, où sont encore exposés les canons, on a de très belles vues sur la ville et les fjords. L’unique bâtiment est une tour carrée à trois niveaux et présente à l’intérieur une petite exposition. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les Allemands occupèrent le fort et y exécutèrent des résistants norvégiens.


La journée touche à sa fin. Nous décidons de rentrer à la villa pour préparer nos bagages pour le départ du lendemain avant de revenir en ville, manger une dernière fois dans un restaurant norvégien.

Nous choisissons le Baklandet Skydsstation , un très bon restaurant dans le quartier de Bakklandet. Imaginez une multitude de petites salles, un mobilier dépareillé et coloré, une décoration rétro, des plats typiques et copieux (nous goûterons la cassolette de renne sauvage) et une carte impressionnante d’aquavits, l’alcool local. On ne pouvait pas mieux tomber pour cette dernière soirée, d’autant que notre arrivée en ville fut gratifiée par un beau soleil qui illumina Bryggene et Bakklandet.

The Portal Of Joy

Ce carnet de voyage s’achève ici… Ce fut encore une fois un très beau voyage en très bonne compagnie. Nous repartons avec des souvenirs pleins la tête et les yeux émerveillés par les belles découvertes réalisées.

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1 Commentaire

  1. Magnifique comme toujours …

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