Le château de Pendennis et la côte Sud-Est

19 Août 2017

Fortress Falmouth

Notre road-trip en Cornouailles se poursuit par la côte Sud-Est, que nous remontons en direction de Plymouth. En chemin, nous faisons le choix de visiter le château de Pendennis, l’un des châteaux de défense d’Henri VIII protégeant Carrick Road, l’estuaire de la rivière Fal. Puis, une fois celle-ci traversée, nous nous attardons dans les villages côtiers de la péninsule de Roseland, entre villages médiévaux nichés au fond des criques et villages de pêcheurs…


Le château de Pendennis

Le château de Pendennis est un des plus grand château de Cornouailles. Géré par l’English Heritage, il compte plusieurs bâtiments à visiter et de nombreuses expositions, il est donc facile d’y passer une demi-journée, voir plus. Le billet d’entrée coûte 10,90 livres (environ 12€) et donne accès à la totalité du site.

Situé sur un promontoire qui domine Carrick Road, l’estuaire de la rivière Fal, la forteresse de Pendennis fut construite par Henri VIII en 1539, tout comme son pendant sur la rive orientale, le château de St Mawes, pour défendre l’Angleterre des invasions Espagnoles et Françaises. Il s’agit d’un point stratégique pour contrôler la zone. La forteresse se compose d’une large tour circulaire entourée d’un mur d’enceinte, ce qui permettait d’avoir une défense à 360°C.

Néanmoins, la forteresse est aujourd’hui peu impressionnante, comme posée au milieu de cette étendue herbeuse. A l’intérieur, on visite les trois niveaux. Une reconstitution d’un groupe de canonniers et de soldats permet de nous mettre dans l’ambiance d’une attaque du fort. Depuis la terrasse de toit, la vue est imprenable sur la mer, l’estuaire et la campagne environnante.

En 1600, la forteresse d’Henri VIII fut enfermée dans un vaste rempart en forme de pentagone englobant tout le promontoire, avec un bastion positionné à chaque angle. Entre le 18e et 20e siècles furent progressivement ajoutés plusieurs bâtiments : des baraquements de gardes, de grandes casernes pour le Regiment of the Royal Garrison Artillery, des entrepôts, un abri de guerre souterrain et divers postes d’artillerie lourde.

Pendennis joua un rôle important durant les deux guerres mondiales, en étant le siège de défense de Falmouth. C’est ce second axe historique qu’on découvre en visitant le château. En suivant le tunnel descendant les pentes du promontoire, on atteint le Half-Moon Battery, un poste d’artillerie lourde dissimulé avec un entrepôt souterrain. Les canons pouvaient tirer jusqu’à 14 miles au large. En remontant sur la butte, on découvre le poste d’observation, depuis lequel on surveillait la mer afin de repérer les navires ennemis et on écoutait les communications externes. La visite se termine par l’exposition « La forteresse de Falmouth et la Première Guerre Mondiale », retraçant le rôle du château dans le conflit et la vie des soldats impliqués.

Carrick Road depuis le fort Henri 8

La péninsule de Roseland

Nous prenons ensuite la direction de Truro, sans atteindre la ville, pour rejoindre le King Harry Ferry, qui permet de traverser l’estuaire de la rivière Fal. Ce ferry propose des départs 7 jours sur 7 avec une fréquence de 20 minutes. C’est une alternative indispensable pour éviter le détour par Truro et rejoindre rapidement la péninsule de Roseland, puisque nous voulons remonter la côte. La péninsule de Roseland fait partie de l’AONB (Area Of Oustanding Beauty), elle est réputée pour être une région éloignée de tout, avec une zone côtière diversifiée.

… avec le cimetière celtique de St-Just-in-Roseland

Arrivés sur la péninsule, nous prenons au Sud direction le petit village de St-Just-in-Roseland. On y trouve une ancienne église du 13e siècle, bâtie sur un ancien site celtique du 6e siècle, en contrebas du village, tout prés d’une crique. Autour s’étire le cimetière, à l’ombre d’une forêt dense d’essences subtropicales. De nombreuses croix celtiques magnifiquement décorées ornent les tombes. Derrière, on aperçoit le petit port où des bateaux colorés sont amarrés. Le contraste est étonnant et magnifique. Nous flânons un moment dans les allées du cimetière, dans cette étrange atmosphère…

et les villages de Portholland, Portmellon et Mevagissey

Nous prenons ensuite la route, remontant la péninsule du Roseland vers le Nord-Est. Les routes sinueuses et étroites se succèdent. A l’intérieur des terres, les zones agricoles sont bordées de hautes haies ou murets, ce qui limite la visibilité. Nous cherchons donc les routes côtières, passant de petits villages en petits villages, où se nichent ports et plages.

Portmellon

Parmi eux, Portholland, un petit hameau de 40 habitants seulement, où les maisons accrochées au pied de la falaise surplombent une petite plage adossée à une digue en granit. A marée basse, la plage est une unique bande de sable, à marée haute, la plage est coupée en deux, les deux criques étant reliée entre elles par un petit chemin. Un peu plus loin, le village de Portmellon s’offre à nous sous un beau ciel bleu. A marée haute, la plage est inexistante et l’eau affleure la digue, mais cela n’empêche pas quelques locaux de prendre un bain. En période de tempête, il n’est pas rare que la route soit submergée.

Nous terminons la journée dans la petite ville de Mevagissey. Elle fut pendant longtemps un centre de pêche important en Cornouailles, son port est toujours en activité et l’on y découvre de somptueux bateaux. Certains respectent même la tradition de construction des bateaux, en torchis et en ardoise, à l’époque où la pêche aux pilchards était l’activité principale du village. Dans les rues étroites, des boutiques souvenirs, ateliers d’artisanat, galeries d’art, des pubs, cafés et restaurants rendent cette petite ville très vivante et charmante. Nous y passons une fin de journée agréable, à flâner sur les quais du port et les petites ruelles.

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