Jour 5, Parc Naturel du Queyras – Randonnée des chalets de Clapeyto et le Col Izoard

16 Juillet 2018

Chalets de Clapeyto

Dernier jour dans les Alpes, à bord de mon van T5 et dernière randonnée du séjour, dans la partie Nord-Ouest du Parc Naturel Régional du Queyras, jusqu’aux chalets d’alpage de Clapeyto, nichés au cœur d’un cirque majestueux, et offrant de somptueux paysages dans un environnement de haute montagne à plus de 2000 mètres d’altitude, avant de poursuivre ma route vers Briançon en passant par l’impressionnant et inattendu Col d’Izoard.

Réveil en douceur… J’ouvre la porte du van sur cette magnifique vue, le Pic de Morgon en face de moi, de l’autre côté du lac bleu turquoise de Serre-Ponçon. La météo n’est vraiment pas terrible aujourd’hui, et je dois me rapprocher de Briançon pour pouvoir rendre le van à Alice en fin de journée. Je décide de retourner dans le Queyras, ce parc naturel m’a tellement plu et je n’en ai découvert qu’une infime partie ! Je me dirige vers la partie Nord-Ouest, dans l’idée de repartir vers Briançon en fin de journée par le Col d’Izoard, une des portes d’entrée du parc.

Brunissard

Les chalets de Clapeyto

Mon choix se porte sur une randonnée du côté d’Arvieux : les chalets de Clapeyto, une randonnée facile et familiale offrant une fois en haut plusieurs variantes et options pour continuer, en fonction de la météo qui me semble vraiment capricieuse. J’aimerais bien tenter d’aller plus loin vers le Col de Néal et ses lacs, une boucle de 15 km est proposée et cela semble jouable.

Le départ de la randonnée se fait depuis un parking, après le camping de l’Izoard, au fond de la vallée au lieu-dit « Prés-des-vaches » du village de Brunissard. Elle est assez populaire et il y a beaucoup de voitures. Les chalets de Clapeyto se situent en effet sur le tracé du GR5, la Grande Traversée des Alpes, et son accès facile rend la balade très fréquentée. C’est aussi un itinéraire très prisé l’hiver pour des balades en raquettes.

Du Prés-des-vaches, il faut rejoindre le Pré-Premier, par un chemin sillonnant entre les arbres et longeant une piste carrossable. On atteint ce plateau après 500 mètres de marche. Il s’agit d’un ancien lac glaciaire comblé par les alluvions, aujourd’hui, on y trouve une réserve d’eau et des bergeries d’alpage. C’est aussi le point de départ pour plusieurs via ferrata. Le temps est maussade, le ciel bien couvert et l’air chargé d’humidité… La vue vers Brunissard est bouchée, c’est dommage.

Vue sur le Pré-Premier

Du Pré-premier, deux itinéraires sont possibles, soit direction l’Eychaillon en suivant le GR5, soit par le Collet, après avoir longé la réserve du Pré-premier. Je choisis la première option et redescendrais par la deuxième. Cet itinéraire grimpe sur un chemin empierré et à découvert, sous la falaise de la crête de l’Alpalliar, avec toujours la possibilité de rejoindre la route carrossable, réservée aux habitants de Clapeyto. On domine totalement le Pré-Premier, avec une jolie vue sur la crête de Combe la Roche.

Après quelques lacets et 100 mètres de dénivelés, le chemin arrive aux chalets d’estive de l’Eychallion, lieu de bifurcation du GR5 qui continue vers le Col des Ayes. Ce joli coin d’alpage est très bucolique : des étendues d’herbes vertes remplies de fleurs, un petit ruisseau dévalant les pentes et ces chalets en bois disséminés ici et là. Il faut ensuite traverser cette zone, les falaises des Chalanches sur la droite et les chalets d’estive sur la gauche. La profusion des fleurs est impressionnante et je regrette qu’il n’y ait pas un petit rayon de soleil pour illuminer ce décor…

L'Eychaillon

Le chemin suit le ruisseau et arrive à une bifurcation, au point « Les Gorges 2190 m ». A gauche, la piste mène au lieu-dit Le Collet tandis qu’à droite le chemin grimpe un petit raidillon direction Clapeyto. On suit encore la piste et celle-ci s’engage entre deux escarpements rocheux. Passée de l’autre côté, nous ne sommes plus protégés ; un vent et un froid glacial me saisissent… Il faut ensuite traverser les premiers chalets de la Drataya puis la vue s’ouvre sur le large paysage de Clapeyto.

Le cirque est plus vaste que l’Eychaillon, les chalets de Clapeyto sont également plus nombreux, disséminés sur les pentes douces de la montagne et traversées par un large ruisseau. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y en ait autant, environ une vingtaine. Certains chalets sont en location l’été, d’autres ont été rénovés, dans la tradition des chalets d’alpage du Queyras, et habités l’été. Néanmoins, bien que cela ressemble à un point de chute pour les randonneurs, prenez vos dispositions, car il n’y a pas de point de restauration ou buvette.

La vue est magnifique et quel dommage que le temps ne soit pas de la partie… Le vent vient du Sud-Ouest, passant sur la crête de Terre Blanche et refroidi considérablement l’atmosphère. Je ne tarde pas trop et décide de continuer, malgré la couverture nuageuse qui devient de plus en plus épaisse et basse. Depuis le parking des « Prés-des-vaches », les chalets de Clapeyto sont accessibles en seulement 2 km et 250 m de dénivelé positif.

Il est possible de poursuivre bien après, vers le Col de Néal et ses lacs ou pour les plus aguerris jusqu’au Col de Lauzon pour faire une boucle via le lac de Lauzon et Arvieux (3h30 de plus après Clapeyto pour rejoindre Brunissard). J’étais plus intéressée pour faire un aller-retour jusqu’au Col de Néal. Je m’élance donc sur le chemin qui gravit la montagne de l’Agnelil au-dessus de Clapeyto, d’où l’on a d’ailleurs une superbe vue sur le cirque.

Arrivée sur un replat, j’admire les magnifiques vallons d’alpages encadrés par les pics rocailleux. La montée se fait alors de manière très progressive mais un vent violent poussant les nuages, la brume et la pluie me fait face. Je sais que les premiers lacs sont nichés juste au-dessus de moi, au pied de la crête de Terre Blanche, mais le ciel est de plus en plus menaçant et la pluie de plus en plus forte. Je suis donc obligée de renoncer d’autant plus que la visibilité se réduit et que les nuages viennent de la crête.

De retour à Clapeyto, je redescends jusqu’au chalets de la Drataya, puis je bifurque à droite sur le sentier menant au Collet pour faire une petite boucle. Ces petits chalets et ces granges, avec en arrière plan la crête de Balart, sont magnifiques. Le retour au Pré-premier par Le Collet et Selle Vieille s’avère beaucoup plus bucolique et sympathique que le GR5 suivant la piste. Le descente se fait au milieu des sapins et suivant un petit cours d’eau. Puis, arrivée au Pré-premier, le retour au parking se fait par le même chemin qu’à l’aller, en suivant le GR5.

Je récupère le van au parking du Pré des Vaches et décide de trouver un coin pour pique-niquer. La pluie n’est pas encore arrivée jusque ici mais le ciel est vraiment couvert. Je m’aventure sur les petites pistes de la forêt et m’installe dans un coin sympa pour mon dernier repas dans les Alpes. Je dois rendre le van en fin de journée à Briançon. L’après-midi sera donc consacrée à la découverte du Col d’Izoard en van, la porte d’entrée Nord du Parc Naturel du Queyras.

Chemin de Selle Vieille

Le col d’Izoard en van

Brunissard est le premier village du Parc Naturel du Queyras après avoir passé le col d’Izoard. Pour rejoindre ce majestueux col, il me suffit donc de bifurquer sur la D902 entamant très vite des premiers lacets dans un bois de conifères, avec quelques très beaux points de vues sur la vallée et le hameau de Brunissard. Les marquages au sol me rappellent qu’il s’agit d’une des routes empruntées par le Tour de France cycliste. Puis, après 4 kilomètres, le paysage qui se dévoile sous mes yeux me coupe le souffle…

Je suis dans un autre monde, les arbres se raréfient et un paysage désertique et rocailleux couvre cette partie sud du col. Cette zone s’appelle la Casse Déserte. Un premier panorama permet d’admirer ce cirque lunaire : sous le sommet rocailleux, des ravins de roches friables s’écoulent entre des cheminées de roches. Ce sont des cargneules, comme celles observées lors de ma randonnée dans la forêt de Boscodon. Ce sont les glissements de deux couches calcaires l’une sur l’autre, lors de la formation des Alpes, qui ont crée ce décor ruiniforme. En dessous du niveau de la route, quelques conifères résistent encore à l’érosion.

Je poursuis ma route jusqu’au col, dont le point culminant se trouve à 2362 mètres. Il est d’ailleurs important de noter que ce col est fermé à la circulation de Novembre à Mai-Juin, renseignez-vous donc bien si vous voulez y passer. Un mémorial a été érigé en mémoire du général baron Berge qui a construit la route de 1893 à 1897. On y trouve aussi un relai-café, un petit musée et une table d’orientation. Il y a aussi plusieurs départs de randonnées et je râle de ne pouvoir en découvrir plus !

Versant Nord Col Izoard

Le panorama sur le versant Nord, avec ces lacets tortueux autour du refuge de Napoléon puis plongeant ensuite dans une forêt de mélèzes, avec en arrière-plan les montagnes du Briançonnais et les Alpes Italiennes, est magnifique. En plus des VTTistes, cette route est aussi très fréquentée par les motards et on comprend très bien pourquoi !

Il est temps de redescendre vers Briançon pour rendre le van à Alice. La route depuis le Col d’Izoard jusqu’à Briançon est également superbe, où sur 8 kilomètres la route descend en lacets à travers la forêt, en suivant un petit torrent jusqu’au Laus. Puis, la route se poursuit dans un typique décor d’alpages jusqu’au village de Cervières, qui peut être un bon point d’étape si vous voulez découvrir le coin. Enfin, le dernier tronçon jusqu’à Briançon est également très joli, malgré une circulation plus dense du fait de l’approche de la ville.

Le retour à la civilisation et à ma petite Peugeot est difficile. Ce séjour, en mode nomade, en solo et hors des sentiers battus m’a fait un bien fou et m’a conforté dans mon projet d’acquisition d’un van. Il ne faut pas hésiter à se lancer et à faire de nouvelles expériences. Cela apporte enrichissement et connaissance de soi. J’ai également découvert un Parc Naturel grandiose, le Queyras, probablement un de mes préférés, avec des paysages à couper le souffle. J’y reviendrais sans faute, découvrir ces montagnes et fouler les sentiers…



Quelques pistes pour débroussailler ce vaste sujet et vous permettre d’y voir plus clair dans votre projet d’acquisition d’un van.

  • Bien définir ses besoins

Définissez le nombre de personnes à bord, c’est à dire combien de places assises carte grise. Il est quelquefois possible de modifier après achat le nombre de places assises (passage de 6 places avec banquette avant à 5 places avec 2 sièges avant par exemple) mais cela nécessite de mettre en conformité la carte grise et donc de passer un tas de vérifications auprès de la DREAL. Il est donc important de bien anticiper ce sujet dés la recherche du van.   

Définissez également le nombre de couchage. Ce point est à cheval entre le nombre de places assises et le confort (le gabarit du véhicule).

Quel confort souhaitez-vous dans votre van ? Quel usage ? Selon le confort que l’on souhaite, le gabarit du véhicule sera différent. Dans un fourgon, on tient généralement debout et il est plus aisé d’installer une douche et un wc, contrairement à un van (pour connaitre toutes les différences entre un van et un fourgon, reportez-vous au point conseil de cet article). De même, si c’est pour un usage occasionnel, juste pour quelques nuits et que le confort n’est pas le point primordial, la solution multivan peut-être un bon compromis.

  • Bien définir son budget

Le coût d’un utilitaire d’occasion à aménager soi-même vs un véhicule de série déjà aménagé ne sera pas le même… Les prix varient également en fonction des équipements choisis, de la motorisation etc. Et c’est probablement en vous renseignant sur le coût d’un van que vous vous orienterez plutôt vers telle ou telle solution. Pour avoir un ordre d’idée du budget à avoir, je vous en dis plus dans le point conseil de cet article.

  • Louer un van, une bonne option pour valider ses choix

Pourquoi ne pas tester le type de van de vos rêves ? C’est quand même la meilleure façon de vérifier que vous êtes fait pour ce mode de voyage et que vous avez pris en compte tous les aspects de la vie nomade, ses avantages et ses inconvénients… C’est d’ailleurs ce que j’ai fait en passant par la plateforme Wikicampers. Comme dans la majorité des systèmes de location, on pourrait s’offrir une gamme “supérieure” à la gamme dont on a le budget pour un achat, mais mon choix s’est porté sur un van correspondant à mon budget et avec les équipements simples que je souhaiterais. Et dans le cas où vous êtes un voyageur occasionnel et sur de courtes périodes, la location peut même s’avérer une meilleure solution que l’achat.

  • Les vérifications indispensables à faire sur le véhicule

Surtout valable pour de l’occasion, il est indispensable de bien inspecter la carrosserie (les points de rouille, n’oubliez pas le bas de caisse), la mécanique, les aménagements, le kilométrage, les documents (carte grise, contrôle technique, carnet d’entretien). Faites un essai et soyez attentifs aux petits bruits, n’hésitez pas à venir avec un proche qui s’y connaît peut-être un peu plus que vous..

Concernant la carte grise, vérifiez bien la conformité entre les places assises homologuées vs les places assises carte grise, ainsi que la catégorisation et l’homologation VASP si besoin.

Vous devriez aussi aimer :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *