Jour 2, Parc Naturel du Queyras – Randonnée du lac Sainte-Anne et du Col Girardin

13 Juillet 2018

Vue depuis le Col Girardin

Premier réveil dans les Alpes, à bord de mon van T5 et première randonnée du séjour, dans la partie Sud du Parc Naturel Régional du Queyras, jusqu’au célèbre et magnifique lac Sainte-Anne puis au col Girardin, randonnée conseillée par mes grands-parents. Cette première randonnée, plutôt familiale, offre une multitude de paysages différents dans un environnement de haute montagne à plus de 2000 mètres d’altitude : forêt, alpages, lac glaciaire puis la partie rocheuse jusqu’au Col Girardin d’où la vue s’étend jusqu’aux Écrins.

Réveil en douceur après cette première nuit dans le van, au-dessus du lac de Serre-Ponçon. La nuit fut très bonne malgré une légère pente qui me fit glisser plusieurs fois au bout du matelas… Il me faut tout de même une bonne heure pour arrivée au départ de la randonnée du lac Sainte-Anne, au parking de Chaurionde, après le village de Ceillac. Depuis le lac de Serre-Ponçon, je dois remonter jusqu’à Guillestre, la porte d’entrée Sud du Queyras, puis emprunter la D902 qui suit sur une route étroite tantôt à flanc de montagne, tantôt en tunnels, les gorges du Guil. Conduire le T5 est un vrai plaisir et d’une facilité impressionnante malgré un gabarit avec lequel je n’ai pas l’habitude de rouler. La route est très fréquentée (voitures, camping-cars, vélos) et sinueuse, il ne faut pas être pressé en montagne. Je quitte la route principale pour suivre ensuite la D60 direction Ceillac. Une portion en lacets au bord d’un cours d’eau, le Cristallin, m’oblige à m’arrêter tant le paysage est sublime.

La route débouche étrangement sur un large plateau ensoleillé et verdoyant. Le village de Ceillac se niche aux confluents de deux vallées, celle du Cristallin et celle du Mélézet. Cela constitue un bon point d’étape car on y retrouve tous les services nécessaires, point de départ de nombreuses randonnées, activités  etc.

Le Fond de Chaurionde se situe au bout de la vallée du Mélézet. Encadré de montagnes, le vallon est magnifique, petit plateau verdoyant à 2000 mètres d’altitude, parsemé d’une multitude de fleurs colorées et où chemine un petit cours d’eau, le Mélézet. Je m’imagine bien rester là pour la nuit… Je repère un bosquet d’arbres au-milieu d’un prés sauvage avec le départ d’un chemin marqué. Je m’aventure à pieds jusqu’au bosquet pour vérifier que je puisse bien y stationner le van : ça y est, j’ai trouvé mon deuxième spot de bivouac ! Maintenant, il est temps de prendre de l’altitude avec cette première randonnée.

Je gare le van sur le parking aménagé du Fond de Chaurionde. Il s’agit du point de départ de plusieurs PR, en direction du lac Sainte Anne ou du Col Tronchet. Le lac Sainte-Anne est également accessible depuis Ceillac, en passant par le lac Miroir et en empruntant le GR5, le GR de Pays du « Tour de la Font de Sancte », mais cette variante est beaucoup plus longue et difficile. Je choisis donc la variante PR plus familiale où le lac est accessible en 2h10 de marche, sachant qu’une fois là -haut, il est possible de poursuivre sur d’autres itinéraires, ce qui me permettra de monter jusqu’au Col Girardin   et de bénéficier d’une vue imprenable sur le Queyras. Cette randonnée aller-retour fera donc au total 13 km, environ 4h de marche, avec 780 mètres de dénivelé positif et culminant à 2699 mètres.

Du parking, le lac Sainte-Anne est annoncé à 2h10 et 3,5 km. Depuis la petite passerelle en bois, il faut suivre le sentier qui grimpe doucement en remontant le cours d’eau, à l’ombre des sous-bois. En prenant de la hauteur, on aperçoit le village de Ceillac au fond de la vallée à travers les arbres.

Au panneau de bifurcation de Costes du Col Tronchet, il faut suivre le sentier qui part à droite pour rejoindre et traverser le torrent du Tronchet (le chemin continuant tout droit rejoint le Col Tronchet). Une passerelle permet de traverser le cours d’eau. Les arbres se font également plus rares et on arrive dans une superbe prairie d’alpage, avec une multitude de fleurs en premier plan et les montagnes se dessinant à l’arrière. Mon GPS indique pour l’instant 190 mètres de dénivelé positif, c’est plutôt tranquille et très agréable. Le sentier continue de grimper encore 100m de D+ à l’ombre des arbres avant d’arriver face à un vallon.

Vallon de l'Adoux

Le paysage est magnifique : le vallon  est à découvert, à l’exception de quelques bosquets de mélèzes. A droite, la Tête de Coste Belle domine la Bergerie de l’Adoux et on distingue deux petites cascades s’extirpant des rochers en face. Le lac se situe juste au-dessus, sur le replat qu’on devine, caché par le relief et encadré par les crêtes rocheuses des Pics de la Font-Sancte et du Pic des Heuvières.

Il faut encore parcourir un petit 200m de D+ avant d’atteindre le lac et la chapelle de Sainte-Anne. Le lac Sainte-Anne est magnifique, d’un bleu turquoise profond, dominé par les Pics de la Font-Sancte et du Pic des Heuvières, entre lesquels on observe encore des névés. C’est le lieu de croisement entre le PR venant du Fond de Chaurionde et le GR5, venant de Ceillac et passant par le Lac Mioir ; continuant vers La Barge, en passant par le Col Girardin.

Il est 13h, le moment parfait pour s’octroyer une pause pique-nique. Bien que ce soit une randonnée familiale, la dernière montée m’a quelque peu fatiguée. Je supporte assez mal l’altitude et le lac est situé à 2415 mètres d’altitude. En regardant en face de moi, je vois la trace d’un chemin sillonnant la face désertique de la montagne. Après avoir vérifié sur la carte, il s’agit bien du GR5 et du Col Girardin qu’on aperçoit. Il me reste toute l’après-midi, je me décide donc de poursuivre vers le col… Du lac Sainte-Anne, il faut compter environ 2 km pour atteindre le Col Girardin, en 50 minutes, 1 heure de marche.

Derrière la chapelle, il faut suivre le balisage rouge et blanc grimpant sur le côté Est du lac. La première partie de l’ascension est facile, le chemin grimpe en lacets au-dessus du lac puis atteint un plateau où il continue de grimper plus progressivement entre les rochers et les talus. En se retournant, la vue sur le lac Sainte-Anne et le relief particulier de la Tête de Coste Belle est magnifique. Puis, la dernière partie de l’ascension est une série de nombreux lacets dans un pierrier. Le vent peu souffler fort et la pente est raide, mais je prends mon temps et m’aide des bâtons de marche pour garder mon équilibre.

Le Col Girardin est situé à 2699 mètres d’altitude et marque la limite entre les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence. De ce côté, le panorama s’étend de l’Aiguille de Chambeyron à la vallée de l’Ubaye. En longeant la crête, il est possible d’atteindre l’ancien poste optique et la Tête de Girardin (aller-retour), ou de poursuivre le GR5 vers Maljasset / La Barge.

Il est temps de redescendre, la fatigue est là et je n’irai pas plus loin aujourd’hui. Il ne me faut pas moins de 1h40 pour descendre les 780 mètres de dénivelé. C’est toujours une partie menant à rude épreuve mes genoux. Mais, je suis vraiment ravie de cette randonnée, les paysages sont sublimes et variés.

De retour au parking, je reprends le van en espérant que le coin repéré le matin pour mon bivouac est toujours libre, et c’est le cas. Un endroit à l’abri des regards, derrière un bosquet d’arbres, avec les montagnes m’entourant et le bruit du ruisseau non loin de là… Ce soir là, ayant monté le camp assez tôt, je m’octroie une douche revigorante grâce à la poche chauffante disponible dans le van, ainsi qu’une pause dans mon hamac, face à la montagne. Je ne sais pas si c’est l’altitude ou l’effort de la journée mais j’irai me coucher tôt avec un bon mal de tête, éreintée mais heureuse !



Aménager soi- même un van est une solution souvent plus économique que d’acheter un véhicule de série neuf. Mais là encore, dans le vaste monde du vanlife, les aménagements et les équipements choisis seront fonction du budget, de l’usage du van et de la qualité de confort souhaité.

  • Aménager son van, un projet construit

Comme Alice, une grande majorité de roadtripper va opter pour l’achat d’un van d’occasion et l’aménager soi-même. C’est un projet long, avec autant de temps passé à la réflexion qu’à la mise en oeuvre, mais qui vous permettra d’avoir un van qui correspond à vos besoins. Le cahier des charges est une des étapes la plus importante, et comme dans toute démarche, se renseigner et prendre le temps sont les clés d’un projet réussi. Faire la liste de ce que l’on veut, pour quel usage, quel confort, établir son budget et réaliser les plans sont la première étape avant de passer à la réalisation.

On peut distinguer deux catégories :

  • les aménagements relativement simples, sans modification électrique et sans installations de gaz ou d’eau dans le véhicule. Le van peut alors rester en catégorie CTTE (camionnette) ou en VP (véhicule personnel) [même s’il est fortement recommandé pour des raisons de sécurité de respecter les normes VASP]. Il est plutôt destiné à des courts séjours, week-ends, avec un confort limité et correspond généralement au “1e van” ;
  • les aménagements plus complexes, conduisant à des modifications / installations électriques / d’eau / de chauffage et demandant plus de compétences techniques et de recherches approfondies. Généralement, le van devient dans ce cas-là une deuxième maison, pour les longs voyages, les roadtrips etc.

Je ne rentrerais pas dans le détail de cette deuxième catégorie, le net regorgeant d’informations beaucoup plus détaillées à ce sujet, comme le site du Van Migrateur et le van d’Alice entrant dans la 1e catégorie.

  • Premiers aménagements et équipements d’un van

Si comme Alice, vous souhaitez acquérir un utilitaire d’occasion pour l’aménager, voici les points particuliers sur lesquels il faudra porter une attention :

  • l’isolation : isoler son van est la priorité, même si elle ne sera pas parfaite, il y fera froid l’hiver et chaud l’été mais une bonne isolation permettra d’atténuer ces écarts.
  • l’aération et la ventilation : afin d’éviter la condensation et surtout renouveler l’air ambiant. notamment pour évacuer les produits de combustion des appareils.
  • la disposition du mobilier, des équipements et des rangements : organisez et rangez tout ce dont vous avez besoin dans un espace réduit, avec praticité et sécurité.

Le couchage est-il en banquette ou sur le toit ? Dans le sens de la longueur ou au fond ? Attention à son sens, souhaitez-vous pouvoir circuler dans le van ou avoir un espace de rangement / cuisine à l’arrière (souvent le cas pour les vans avec un haillon) ? Attention également au fonctionnement de la banquette, évitez les systèmes fastidieux de mise en place.

Alice a opté pour une banquette disposée dans le sens de la longueur. En mode couchage, on utilise le plateau de la table qu’on dispose entre les caissons de rangement et la banquette situés de part et d’autre du van. Tout le mobilier est en bois, créer par Alice, les caisses sont arrimées avec des tendeurs pour éviter que cela bouge pendant le transport et des filets sont accrochés aux parois pour le rangement de petits équipements. Au niveau de la cuisine, Alice a installé une glacière électrique à brancher sur l’allume cigare, des bidons d’eau situés à l’arrière et un réchaud à gaz. Le reste des équipements sont des équipements de type camping : fauteuils, douche solaire, vaisselle de camping, divers poches de rangement, outils, lampes, chargeur USB solaire.

Ainsi, même si les équipements sont sommaires, on ne manque de rien et le confort est là, tout dépend du type d’expériences que vous souhaitez vivre !

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