Jour 1, Randonnée dans la réserve naturelle de Malpaís de Güímar
09 Décembre 2017
Première journée sur le sol de l’île de Ténérife, au cœur de l’archipel des Canaries, consacrée, pour cette fin de matinée, à une petite randonnée facile dans la réserve naturelle de Malpaís de Güímar, au cœur d’un paysage volcanique en bord de mer. Ne vous y trompez pas, même si la zone s’appelle le « mauvais pays », c’est ce qui en fait tout son charme : une nature sauvage, hostile et aride, où les cactus poussent au milieu des roches volcaniques. Le dépaysement commence déjà !
Mon avion au départ de Barcelone atterrit à l’aéroport de Ténérife Nord à 9h. Passer d’une température de 10°C (ce qui est déjà pas si mal pour la période), à un 20°C et plein soleil est vraiment plaisant et fait oublier toute la fatigue de s’être levée à 4h du matin. La matinée est consacrée aux formalités qui suivent le début d’un séjour : récupération de la voiture de location, courses pour les six jours qui viennent et récupération du logement, un petit studio magnifique chez Marina & Paul à Valle de Guerra au Nord-Est de l’île.
Après avoir pris possession des lieux et préparé mes affaires, je prends la direction de la vallée de la Güímar. Ténérife est divisée en deux par la cumbre dorsale, qui prend naissance au cœur de la caldeira des Cañadas, au centre de l’île, et qui s’étire jusqu’à la pointe Est. La géologie et la météo y sont totalement différentes. En empruntant l’autoroute depuis La Laguna vers le Sud, on voit clairement cette distinction, passant de paysages verdoyants à un paysage plus désertique. Le Sud est en effet protégé des alizés venant du Nord, ce qui rend cette région plus ensoleillée et moins pluvieuse.
Pour cette première mise en jambe, j’ai choisi une randonnée facile, sur la côte la plus ensoleillée de Ténérife, dans la réserve naturelle de Malpaís de Güímar : 8 km pour 2h de marche environ sans pauses. La randonnée commence dans le petit port de Puertito de Güímar. Je remarque tout de suite ces plages de sable noir, significatives des zones volcaniques… Je sens déjà que ça va me plaire. En tee-shirt et les lunettes de soleil de sorties, que c’est agréable de marcher en bord de mer. Après voir longé la promenade côtière, la Punta de los Canarios, j’atteins les dernières maisons du village pour ensuite emprunter un sentier.
Quelques mètres après, je passe devant de petits abris, ou maisonnettes enfouies sous la terre et face à la mer. Cela rappelle les cabanons de la Côte d’Azur. Encore un peu plus loin, quelques personnes ont pris place sur les petites zones de sables disponibles entre les roches noires volcaniques. Bien que l’endroit soit plus que tranquille, ce n’est toutefois pas le lieu idéal pour piquer une tête dans l’océan, la roche est extrêmement coupante. Les chaussures de marche seront d’ailleurs de rigueur pour être stable dans ce dédale de roches et de sable.
La première partie de cette randonnée consiste à longer l’océan en remontant vers l’Est. La réserve naturelle, déclarée espace protégé depuis 1987, s’étend sur la gauche, avec en son centre, le cône volcanique de la Montana Grande, s’élevant à 300 mètres. Le sentier traverse un vaste champ de lave noir venant se jeter dans l’océan, avec ses formes variées : arches, tunnels, coulées de lave entre lesquels se nichent des marais salants ou des zones sableuses. Dans cet environnement hostile, aucun arbre à l’horizon, sous un soleil de plomb, n’oubliez pas de vous protéger.
Le contraste de la lave noire au bord de l’eau accueillant les vagues et l’écume est magnifique. Le chemin arrive au pied d’une petite falaise de 30 mètres faite de lave et concrétions rocheuses. La vue sur la station balnéaire de El Socorro et les montagnes en arrière plan s’étend derrière. Quelques centaines de mètres plus loin, une bifurcation sur la gauche rejoint le cône volcanique de la Montaña Grande, délaissant le chemin côtier qui continue jusqu’à El Socorro.
Sur ce paysage noir de lave s’ajoutent maintenant quelques touches de verdure venant de cactus en candélabre et d’euphorbes. Le champ de lave fait place à de la cendre, mélangée à du sable. Au pied du cône volcanique, une plateforme panoramique, au Morra del Corcho, permet d’admirer la vue. Le retour vers Puertito de Güímar se fait en bordure de la réserve naturelle. Le paysage est grandiose, surtout en se retournant pour faire face à la Montaña Grande, cône de cendre avec à ses pieds ses cactus en candélabre.
Il est 16h quand je quitte Puertito de Güímar après une petite pause détente sur la plage (et oui, premier jour des vacances, je le prends cool !). Je décide d’aller visiter la ville historique de San Cristóbal de La Laguna, qui sera en définitive ma seule visite culturelle du séjour… à suivre dans un prochain article ;-).