Jour 2, Village de Villerouge-Termenès et son château

10 Novembre 2013

Vue du chemin de ronde

Deuxième journée de ce week-end dans les Corbières, avec au programme la visite du village médiéval de Villerouge-Termenès et de son château, situé à 20 minutes de voiture au Sud de Saint Laurent de la Cabrerisse. Une matinée offrant une immersion complète dans le Moyen-Âge des Cathares à travers la visite guidée du château et un repas typiquement médiéval à la rôtisserie… L’après-midi sera consacrée à la détente au Spa de l’hôtel, avec les soins prévus de 16h à 18h.


Réveil tranquille ce matin aux Jardins-de-Saint-Benoit. Les maisonnettes sont équipées d’un séjour et d’une cuisine toute équipée mais nous n’aurons pas l’occasion d’en profiter car l’offre de séjour inclue la demi-pension. Direction donc le restaurant pour le premier petit-déjeuner du séjour. Il s’agit d’un énorme buffet à volonté où l’on trouve de tout, du salé avec du fromage, de la charcuterie, des œufs et du sucré avec des viennoiseries, des gâteaux, une multitude de pains, des céréales et des pancakes… Bref, un vrai régal pour les gourmands que nous sommes.

Direction Villerouge-Termenès, situé à 20 minutes de voiture au Sud de Saint Laurent de la Cabrerisse. Après avoir traversé une plaine viticole, la route départementale 613 sillonne et grimpe sur les versants d’une montagne avant d’atteindre le col de Villerouge et de redescendre dans un vallon où se niche le petit village de Villerouge-Termenès. Un parking, sur la même route, permet de se garer.

Plaine viticole des Corbières

Le château de Villerouge-Termenès

Villerouge-Termenès, petite commune de 145 habitants, est un charmant village médiéval essentiellement connu pour son château du 13e siècle. À partir de 1982, les habitants organisent des fêtes médiévales afin d’animer les rues l’été par des représentations théâtrales, des banquets et des spectacles. Entièrement restauré dans les années 90 grâce à l’initiative des habitants et à la politique municipale qui visait à racheter une à une les 13 parcelles privées du château, celui-ci est aujourd’hui ouvert au public. La masse imposante de cette forteresse militaire, flanquée de ses quatre tours d’angle, dont un donjon, de ses murs d’enceinte et de sa muraille, est assez singulière et impressionnante, plantée en plein milieu du village, au bord du ruisseau du Lou. On accède au château par la cour intérieure où l’on trouve encore quelques parties privées, notamment des habitations et des remises.

La visite du château coûte 6€ et comprend un audio-guide conduisant le visiteur le long d’un parcours scénographique qui lui fera remonter le temps, 700 ans en arrière, pour suivre Guilhem Bélibaste, le dernier Parfait cathare dont la mort marquera la fin du catharisme en Languedoc, et Bernard de Farges, l’archevêque de Narbonne. Cette visite audiovisuelle est essentielle pour entrer dans l’histoire de ce château et de Villerouge-Termenès. En effet, d’importants travaux de rénovations ont été entreprit, comme la reconstruction des planchers, des espaces de circulation, de la charpente et de la toiture, mais hormis quelques mannequins qui sont mis en scènes, les salles sont vides et cela peut être un peu décevant. Mais ne vous y trompez pas, le travail effectué par Guy-Claude François pour la mise en scène et par Henri Gougaud pour la narration est remarquable.

Accessible à tous, la visite n’en est pas moins fidèle historiquement (basée sur le roman de Henri Gougaud, Bélibaste, éd. Le Seuil, coll. Points). Né dans une famille acquise à la cause cathare, Guilhem Bélibaste se voit obligé de fuir son quotidien après avoir tué un berger de Villerouge-Termenès dans une bagarre. Il rejoint les cathares et se fait ordonner « bonhomme » (ou « parfait » pour l’inquisition) et se fera traqué jusqu’à sa mort, en 1321, lorsqu’après procès, Bernard de Farges, l’archevêque de Narbonne ordonnera de le brûler dans la cour du château de Villerouge-Termenès.

Pour illustrer ces destins croisés et comprendre les fondements du catharisme et les pouvoirs de l’archevêché, la visite comprend des passages audio, des passages vidéos et quelques mises en scènes. Au dernier étage, la visite se concentre sur la vie quotidienne du bailli au Moyen-Âge, avec notamment une maquette du village et du château au 14e siècle. La visite se termine par le chemin de ronde qui permet d’avoir une jolie vue sur le village et les alentours, avant de redescendre par le donjon, conservé telle quelle depuis le 13e siècle. Parmi les vestiges du château, on trouve également une fresque du 14e siècle ainsi qu’une poutre ornée du blason de Bernard de Farges.


Balade dans les ruelles du village

La journée se poursuit dans les ruelles médiévales du village, à la recherche des vestiges des remparts, qui dateraient de la Guerre de Cent Ans, et des portes de la cité, comme la porte St-Jean qui comporte encore un assommoir et l’emplacement d’une herse. Puis, nos pas nous conduisent sur un petit rocher isolé au Sud du village où se tient l’église de St-Etienne. À l’origine, les premières maisons se seraient édifiées autour de l’église avant de bénéficier de la protection des remparts du château au 12e siècle. À cette heure et hors saison, l’église est fermée et il n’est pas possible d’aller voir le retable du 16e siècle à l’intérieur.


Déjeuner à la rôtisserie médiévale

Le circuit se termine par un retour dans la cour du château. À l’étage, une rôtisserie médiévale a été installé et offre aux visiteurs la possibilité de goûter à la gastronomie médiévale du 13e et 14e siècles. Dans une grande et belle salle voûtée, on est replongé à l’époque médiévale : accueilli par un gentilhomme en costume au langage d’époque et installé à une grande table en bois. Malheureusement pour nous, le petit-déjeuner était trop copieux et il n’est pas raisonnable de commander des menus. Du coup, juste histoire de goûter, ce sera tourte de viande et plateau de fromages accompagné d’hypocras ou de bière qu’on boit dans des verres en terre cuite.

Il est 15h et il est temps de retourner aux Jardins-de-Saint-Benoit pour une après-midi détente. En attendant l’heure des soins, on profite de l’espace Spa, avec sa piscine intérieure chauffée, son hammam et son bain à remous. Puis, à 16h, nous sommes conviés à nous rendre à l’espace soins. Au programme, gommage aux pépins de raisin sur tout le corps puis un enveloppement chauffant suivi d’un massage méditerranéen d’une heure. Les soins se terminent l’espace de relaxation où une tisane nous est proposée. Première fois réussie dans un centre spa, ces quelques heures étaient de purs moments de détente…

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