Jour 1, Du territoire Kalinagos à Douglas Bay

23 Janvier 2017

Jour 1 Dominique

Première journée sur l’île de la Dominique, après une nuit à Fort-de-France et une mâtiné passée dans les transports. Cette journée nous conduit à la découverte du territoire indien des Kalinagos puis le long de la côte Nord de l’île, avec des paysages tout droit tirés du film « Pirates des Caraïbes », afin de rejoindre Douglas Bay, sur la côte Ouest, où nous passerons les deux prochaines nuits.


Avion Air Antilles

Réveil à 4h30 (soit 9h30 en France, le décalage horaire fait que le réveil est supportable). Un premier vol à 6h55 nous conduit d’abord à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe puis nous embarquons dans un joli petit avion Air Antilles décoré de fleurs, direction l’aéroport de Melville en Dominique, situé sur la côte Est. Pour en savoir plus sur comment se rendre en Dominique, lisez l’encart de cet article. Le vol est mouvementé, on traverse plusieurs turbulences. On quitte la Guadeloupe sous un beau ciel bleu pour arriver en Dominique sous la pluie. À l’aéroport, nous sommes accueillis par Thomas, notre chauffeur pour ces quelques jours, qui nous attends avec le mini-bus.


En territoire Kalinagos

Direction le Sud pour aller à la découverte des Kalinagos, les derniers Indiens des Caraïbes. Il pleut de plus en plus, ce qui rend les sorties difficiles. Sur la route, Thomas nous explique beaucoup de choses sur la Dominique. De part son histoire, la tradition anglaise y est dominante : on roule à gauche et on parle anglais. Mais, il y a aussi de fortes disparités régionales : dans le Nord-Est on parle le Kokoy (un dialecte local, mélange du Cockney des colons anglais et de dérivés de langues africaines), alors que sur le reste de l’île c’est plutôt le Créole qui est utilisé.

Les indiens nommèrent cette île Wai’tu kubuli (son corps est grand), mais elle fut renommée Dominigo par Christophe Colomb, en référence au jour où il débarqua. Depuis le 17e, les Espagnols, les Français et les Anglais se disputent la possession de l’île. Très vite, cela devient une lutte incessante pour gouverner et l’île devient tour à tour colonie française ou colonie anglaise. Au milieu, se retrouve la population des Indiens Caraïbes qui essayent de préserver leur culture tandis que les colons font venir des esclaves africains et développent la culture du café et du thé. En 1903, les Kalinagos obtiennent une partie du territoire dominicain, situé au Nord-Est de l’île. Aujourd’hui, environ 4000 Kalinagos vivent sur ce territoire, avec à leur tête, leur propre chef.

La réserve compte huit villages, dans lesquels le peuple Kalinago vit et perpétue ses coutumes. Pour en savoir plus, il est conseillé de visiter le village Kalinago Barana Auté qui retrace leur histoire, présente leurs habitats, leurs traditions et leurs artisanats. Malheureusement, nous n’aurons pas le temps de nous y rendre, nous réaliserons seulement plusieurs arrêts, notamment à l’église de Salybia et à quelques étales vendant des produits d’artisanat.


Repas chez le chef Kalinagos

Ce midi, nous avons la chance d’être invité à la table de l’ancien chef Kalinago, dont la maison est perdue dans les montagnes, au cœur d’une vallée verdoyante. La route qui y mène est impressionnante, sinueuse et pentue, avec une végétation luxuriante débordant de partout. Thomas s’arrête en chemin pour nous montrer des caféiers sauvages, remplies de graines et parsemés de ces étranges fleurs blanches. Une fois chez l’ancien chef Kalinago, on rencontre le responsable local de Nomade Aventure, puis, après un apéritif rhum-sirop, nous passons à table. On se fait passer les plats et chacun se sert, c’est très convivial : lentilles, riz, pommes de pin, pommes de terre, bananes plantain, poulet mariné. Et en dessert : noix de coco rappée caramélisée au gingembre.


Londonderry Bay, Calibishie et Batibou beach

On reprend la route, en longeant toute la côte Est puis Nord. La météo n’est toujours pas au rendez-vous mais les paysages sont déjà magnifiques. Il s’agit d’une des régions côtières de La Dominique la plus scénique et la mieux préservée. On marque plusieurs arrêts en route. À Londonderry Bay, une plage où a été tourné une scène de « Pirates des Caraïbes », on marche sur une plage de sable noir sans fin bordée de cocotiers et parsemée de galets et de bois flotté. Par beau temps,  cette plage doit être un très bon spot de baignade !

Au village de Calibishie ou sur les hauteurs de Batibou Beach, on a une vue splendide sur les plages de la côte Nord, avec son tracé irrégulier, la végétation s’enfonçant dans la mer par petites tâches vertes et les rochers rouges immergeant des vagues. Là aussi, plusieurs belles plages découpent la côte Nord. À partir du village de Vielle Case, les nuages s’éloignent et on peut apprécier la chaleur d’un doux soleil.

Vue sur Calibishie Beach

On quitte ensuite la côte pour s’engouffrer dans les montagnes, vers Bellevue. La route de Guillet est magnifique, toute en lacets avec des pentes très raides. On a une vue incroyable sur le Morne aux Diables et on aperçoit même la Guadeloupe et la ville de Portsmouth en contrebas au niveau du point de vue « Mal-en-gamme ».


Heaven’s Best Guest House à Douglas Bay

Arrivée au Heaven’s Best Guest House , situé dans un petit village de la côte Nord-Ouest à 16h. Les chambres sont grandes et disposent de leur propre salle de bain et même d’une kitchenette. Mais, nous rencontrons quelques petits soucis, nous avons du mal à comprendre comment marche l’eau chaude (ou s’il y en a) et je n’ai pas de lumières dans ma chambre du fait d’une installation électrique anarchique qui ne fonctionne plus…

Plage de Douglas Bay

Bref, il est encore tôt et nous avons enfin du soleil. Thomas nous indique qu’il y a une belle plage en bas en continuant sur la route. Il ne fallait pas nous en dire plus pour attraper nos affaires de plage et y descendre ! En 20 minutes, on se retrouve à Douglas Bay, une grande plage de sable, sous les cocotiers et personne en vue… le rêve ! L’eau est bonne. Deux pélicans nous narguent en plongeant toutes les 2 minutes dans l’eau. La journée se termine par un magnifique coucher de soleil sur la mer.

L’instant est juste magique. Je m’attarde sur le retour, profitant de ce doux soleil en plein mois de Janvier, flânant sur la route, observant les maisons, tantôt en bois, tantôt de style colonial, mais toujours haute en couleurs et d’où émanent des musiques reggae ou zouk… Le dépaysement est là, les vacances commencent, je sens que je vais me régaler !

Sunset Douglas Bay

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1 Commentaire

  1. C’est juste magnifique !!! Je préfère tellement les tropiques aux destinations nordiques … juste un bémol : cette beauté cache une vilaine misère (chômage chronique et délinquance … voire plus). C’est dommage !

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